je fais partie d’une cohorte fière
autour d’un prince blond et grand
qui nous honore de son amitié
et avec lui ce mot s’écrit en majuscules
massif comme une forteresse
il sourit d’un air calme et nous sommes sereins
il ne parle pas beaucoup tel un prince
mais il est là et nous comprend
il sait des choses incommensurables
je me demande où et comment il les a apprises
il ne s'en sert pas pour écraser les autres
mais pour mieux comprendre la vie
c’est un guerrier un croisé un berger un roi mage
il va chercher ses amis partout où ils se sont perdus
et dieu sait s’ils se sont noyés les bougres
dans la vie les tourments la fureur
alors il les prend par la main sans rien dire
et ils le suivent envoûtés
pour rire avec lui longtemps dans la nuit
et avec lui la nuit rutile et jure
il est prince de sang mais de cœur surtout
peu importe le blason pourvu qu’on ait l’âme
son amitié nous pousse à nous dépasser
nous les membres de la cohorte
on est perdus sans lui faibles et lâches
petites boussoles déglinguées
et puis un jour trop tôt il a grimpé
seul en haut de la montagne
dans les nuages et le soleil
il nous a regardé et souri
il a tendu son arc vers le ciel
et quand la flèche s’est affranchie
elle a vibré d'un son de scie
la vibration s’est accordée à celle de notre vie
comme un étendard de cérémonie
alors nous membres de la cohorte nous avons compris
avant de vivre notre destin sans lui
le prince nous avait anobli
à A.M.
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vieux amis
immuables rochers battus par la mer des ans
vaillants rocs ridés ils se taisent souvent
indifférents au vent chahuteur
l’œil bienveillant comme une invitation
ils partagent l’implicite sans évocation
chacun sa voie et toujours ce même plaisir
se retrouver sans se chercher se quitter sans se perdre
ils sont plus forts que l’amour plus indulgents
ici on pardonne volontiers ou alors on oublie
les vieux amis n’ont plus rien à se prouver
mais ils peuvent encore s’étonner
comme surprennent parfois
a lumière sur un nuage
une mélodie en la mineur
la dentelle du brouillard nappant les champs
le sourire volé d’une rencontre fugitive
un cri de joie déchirant l'air
un cœur serein est à l’affût
tellement prêt à écouter
que plus rien n’est à inventer
des ajustements tout au plus
quelques détours à empocher
jamais de silences plus chauds
battements du cœur plus profonds
doux moments intimes plus longs
à boire et chanter hisser haut
on peut se battre à perdre haleine
et tout oublier dans un rire
quand vient le hoquet fuit la haine
on se dit tout dans un sourire
ne mourant pas comme l'amour
les vieux amis seront un jour
dans l'infini beauté des choses
là où les anges font la pose
quelque part dans l’azur bleuté
flotte le jardin des amis
c’est bien mieux que le paradis
et surtout bien moins fréquenté
vaillants rocs ridés ils se taisent souvent
indifférents au vent chahuteur
l’œil bienveillant comme une invitation
ils partagent l’implicite sans évocation
chacun sa voie et toujours ce même plaisir
se retrouver sans se chercher se quitter sans se perdre
ils sont plus forts que l’amour plus indulgents
ici on pardonne volontiers ou alors on oublie
les vieux amis n’ont plus rien à se prouver
mais ils peuvent encore s’étonner
comme surprennent parfois
a lumière sur un nuage
une mélodie en la mineur
la dentelle du brouillard nappant les champs
le sourire volé d’une rencontre fugitive
un cri de joie déchirant l'air
un cœur serein est à l’affût
tellement prêt à écouter
que plus rien n’est à inventer
des ajustements tout au plus
quelques détours à empocher
jamais de silences plus chauds
battements du cœur plus profonds
doux moments intimes plus longs
à boire et chanter hisser haut
on peut se battre à perdre haleine
et tout oublier dans un rire
quand vient le hoquet fuit la haine
on se dit tout dans un sourire
ne mourant pas comme l'amour
les vieux amis seront un jour
dans l'infini beauté des choses
là où les anges font la pose
quelque part dans l’azur bleuté
flotte le jardin des amis
c’est bien mieux que le paradis
et surtout bien moins fréquenté
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