la pierre et le sang
le chêne et la cendre
le pin et la croix
l’eau qui sourd
en chuintant
le ciel repeint
comme un décor
la colline traître
derrière sa rondeur
la montagne
aux pics de brume
et sur les chemins
qui tournent toujours
les cailloux blêmes
durs et tranchants
pour vous rappeller
qu’il faut avancer
quand même
Hommage à la Provence
Texte de Luc Fayard inspiré par les tableaux Postcards from Provence, de Julian Merrow-Smith, à voir dans Galerie Amavero
Affichage des articles dont le libellé est chêne. Afficher tous les articles
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chêne de bronze
ci-git un chêne
de bronze
la neige tombe
sur les Tuileries
voyelles gelées
et les passants muets
qui passent dans le jardin français
c'est janvier
bientôt
aux branches immobiles
une sève nouvelle fait chanter les rameaux `
sibyllines voyelles
voici l’if et le frêne
le peuplier et l’aulne
et l’autre chêne vert
chêne aux veines d’airain
tu demeures
renversé
dans l’été qui accable
puis les chaises vides et le vent qui sibile
les passants et les feuilles
les voyelles tombées
les châtaignes éclatées
et ton tronc
de novembre
arrêté
mordoré
dans le jardin français
Texte de Sylvie Dallloz inspiré de : L’Arbre des voyelles, de Giuseppe Penone
(dans le Jardin des Tuileries). Photo : Raymonde Contensous
de bronze
la neige tombe
sur les Tuileries
voyelles gelées
et les passants muets
qui passent dans le jardin français
c'est janvier
bientôt
aux branches immobiles
une sève nouvelle fait chanter les rameaux `
sibyllines voyelles
voici l’if et le frêne
le peuplier et l’aulne
et l’autre chêne vert
chêne aux veines d’airain
tu demeures
renversé
dans l’été qui accable
puis les chaises vides et le vent qui sibile
les passants et les feuilles
les voyelles tombées
les châtaignes éclatées
et ton tronc
de novembre
arrêté
mordoré
dans le jardin français
Texte de Sylvie Dallloz inspiré de : L’Arbre des voyelles, de Giuseppe Penone
(dans le Jardin des Tuileries). Photo : Raymonde Contensous
Mots-clés :
arbre,
autre-auteur,
chêne,
Galerie-Amavero,
Giuseppe Penone,
jardin,
mort,
passant,
Raymonde Contensous,
Sylvie Dalloz,
voyelle
chênes verts
chênes verts dénoués de rustres restanques
soleil filtré créant un relief fractionné
terre ocre et âcre aux cailloux de rochers
grattée çà et là par quelques sangliers tenaces
les champignons se montrent insolents
les truffes se cachent évidemment
ici on les entend légers
des oiseaux sont heureux ils sont chez eux
l'air possède une densité spéciale
cristalline comme un sourire irréfléchi
ténébreuse comme la texture des sens inspirés
il faudra que tout reste ainsi
l'homme ne va rien changer à cette riante gravité
juste y ajouter le souffle de son passé
pour qu'il se marie à ce présent mature
juste un instrument de plus accordé
à la symphonie ambiguë de la nature
soleil filtré créant un relief fractionné
terre ocre et âcre aux cailloux de rochers
grattée çà et là par quelques sangliers tenaces
les champignons se montrent insolents
les truffes se cachent évidemment
ici on les entend légers
des oiseaux sont heureux ils sont chez eux
l'air possède une densité spéciale
cristalline comme un sourire irréfléchi
ténébreuse comme la texture des sens inspirés
il faudra que tout reste ainsi
l'homme ne va rien changer à cette riante gravité
juste y ajouter le souffle de son passé
pour qu'il se marie à ce présent mature
juste un instrument de plus accordé
à la symphonie ambiguë de la nature
jaune et rouille
nappes de vignes
aux multiples teintes
tirées d'une palette
aux multiples teintes
tirées d'une palette
jaune et rouille
pénétrant les sens à vif
treilles dignes
gémissantes
ciel bleu et rose
aux incroyables diagonales
ouatées le matin
cristallines ensuite
ensorcelées le soir
taches de sang
des cailloux rouges
incrustés toute l’année
mais se détachant mieux
d'un paysage écorché
l’automne en provence
ce n’est pas l’automne qui danse
c’est une saison unique au monde
pénétrant les sens à vif
treilles dignes
gémissantes
du poids du temps
dépouillées de leurs apprêts
les voici comme elles sont
fatalement désossées
maigres et nues
cernées des compagnons
chênes verts et blancs antiques
tordus par un sorcier sadique
dépouillées de leurs apprêts
les voici comme elles sont
fatalement désossées
maigres et nues
cernées des compagnons
chênes verts et blancs antiques
tordus par un sorcier sadique
ciel bleu et rose
aux incroyables diagonales
ouatées le matin
cristallines ensuite
ensorcelées le soir
taches de sang
des cailloux rouges
incrustés toute l’année
mais se détachant mieux
d'un paysage écorché
l’automne en provence
ce n’est pas l’automne qui danse
c’est une saison unique au monde
aux odeurs et couleurs invisibles
un jardin mystérieux
un jardin mystérieux
calme impénétrable
et mythique
et mythique
Mots-clés :
automne,
chêne,
ciel,
elle joue la nuit,
Luc Fayard,
paysage,
pierre,
provence,
rocher,
vigne
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Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier