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oreille

l’œil handicapé
l’oreille prend le relais
la brume en mer
c’est d’abord des sons
la corne pour dire attention
la cloche sur la bouée
ou à l’entrée du port
quand il ne voit rien
le marin craint les sirènes
ensorcelantes d’Ulysse
ou les monstres marins
Charybde et Scylla
alors il chante
pour dire à la mer
qu’il n’est pas encore mort

inspiré de : Le chalut dans la brume, d'Hélène Benayoun


baleine

mi baleine mi bateau
la forme animale
glissait dans l’eau
dans un souffle puissant
ses antennes blanches
captaient l’univers
de sa gorge jaillit
le chant de la mer
un chant d’union
que tous entendirent
hommes et poissons

esquisse

parfois un bateau est juste
une esquisse de forme
un reflet dans l’eau
la proue fière clame
c’est moi la briseuse de flots
la coque s’affiche
comme un étendard
cachant le carré cosy
où le marin s’abrite
les jours de mauvais temps

infini de l'eau

le fluide coule
en vert et bleu
l’horizon se voûte
sous la lourdeur du ciel
là-bas la ligne fuit 
seule solitude 
qui vaille d’être vécue
trois cent soixante degrés
sans reliefs ni repères
le cœur se prend
d’une émotion sauvage
incontrôlée
bientôt plus d’oiseaux 
gris et blancs
on guettera les dauphins
mais en attendant
rien que le vent et la mer
le souffle et la glisse
et au milieu enfin seule
mon âme
pour me dire peut-être

histoire de la mer

c’est l’histoire de la mer
qui se dévoile devant nous
des frégates de guerre
d’hier et d’aujourd’hui
c’est l’histoire des marins
aux quatre coins du monde
mais toujours chez eux
sur le pont de leur bateau
c’est l’histoire des pays lointains
de leurs habitants
des grands voyages
des découvertes
et toujours la même fin
le retour au port

fusion ici et là

le bateau et la mer
ici coins et recoins
à portée de main
là le plein le lointain
ici le fixe le solide
le rassurant
métal bois filin
là le fluide le mouvant
la métamorphose
ici la multitude des petits objets
utiles à la vie à la survie
là le désert de l’unicité

jamais il n’y eut pareille antinomie
et pourtant tout concorde
tout s’accorde
l’esquif et la houle
la voile et le vent
l’homme et la mer
fusion

en mer

la mer est mon horizon
le ciel mon toit ma loi
la houle rythme mon cœur
le bateau trace ma route
son sillage est ma lumière
ses voiles mon espoir
son carré ma maison
alors apaisé par cet univers
de la longue attente
au creux des heures
de veille et de merveilles
je dis à la lune
à la croix du sud
aux dorades perdues
au cormoran fidèle
je dis au monde ébahi
que pour être parfait
il ne manque que toi

toc-toc dit l'herminette

ils sont devenus rares
les charpentiers de marines
c’est trop de travail
et de savoir faire
quelques bouts de bois
le bruit des rabots
le frottement du maillet à calfat
toc-toc dit l’herminette
gabarits quilles étraves étambots
et de belles formes jaillissent
petites ou grandes
à rame à moteur ou à voile
peu importe l’usage
les couleurs éclatent
et vogue la galère

port du sud

tous les bruits sont là
le gai klaxon des voitures
sur les quais agités
de mouvements variés
le boum-boum-boum 
des bateaux à moteur
qui glissent sur l’eau
le bruissement 
des filets de pêche 
enroulés à la poupe
les voix riantes
qui s’interpellent 
en crieurs de marchés
d’habitude un tableau 
c’est le silence
mais ici dans tous ses bleux
la vie même

voiles

des voiles dans tous les sens
aux géométries improbables
le vent fou nous fera 
perdre la tête
on le sait bien
puissance de l’allégorie
et de la métonymie
urgence de prendre ce voilier
partir avec lui loin
là-bas
gardant avec précaution
les voiles croisées
belle allure ce vent arrière
les marins le savent bien
mais difficile à tenir
comme la vie

Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier