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terminus

étrange destin
pour l’homme
approcher de la fin
sans le vouloir
pas après pas
marche inéluctable
au rythme du cœur
horloge atomique
au décompte inlassable
chaque pulsation
est une croix de plus g
gravé sur le livre
par l’assassin comptable
des jours achevés

quel objectif étonnant
un train direct sans arrêt
mais à durée du trajet
indéterminée
chacun son terminus
règle valable pour tous
les grands les minus
les sereins les atrophiés
galériens enchaînés
à la même certitude
ramer vers l’inconnu
et le jour de l’arrêt final
à la station néant
où seul tu descendras
il fera noir
pour toujours

Finaliste du Diplôme d'Honneur - Concours Europoésie-Unicef 2023

Texte: Luc Fayard
voir une version illustrée par l'IA ici ou

ligne bleue

la nature manquait encore
de formes adultes
sa peau s’étirait
transparente
en multiples couches
de limbes teintés
fallait-il suivre
la grande ligne bleue
ou chercher
à travers les vallons
moussus et touffus
son propre chemin

ponton

le ponton est une promesse
de départ d’aventure
saut vers l’ailleurs
rupture avec le passé
que de têtes tournées
vers les couchers de soleil
de serments échangés
au clair de lune
d’enfants rieurs jouant
sur les vieilles planches
toute une vie s’y est déroulée
tout un futur s’y invite

quand je serai vieux

quand je serai vieux
rongé par les lunes
je me souviendrai
des si mauvais jours
et je me dirai
les ans pèsent lourd
le chemin se serre
devant est si près
qu’on ne connait rien
ni même où on va
mes pas sur le sable
droit vers l’océan
où vont-ils ensuite
et pourtant je rêve
de ciel plage et mer
vieillir c'est marcher 
sans se retourner
dans un grand brouillard
qui s’épaississant
pose tout son poids
sur sa courte vie
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier