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ovale

galets huîtres glands
formes ovales
couleurs joyeuses
tout est pêlemêle
dehors dedans
comme l’esprit à la fête
les hypothèses de vie
les promesses à tenir
les chemins à choisir
pour assembler au mieux
les éclats du bonheur

sans artifice

parfois les couleurs
parlent au cœur
sans artifice
sans détour
porteuses de joie
de renaissance
elles exhalent
des vibrations
en ligne droite
dans un désordre gai
mais constructeur
où l’on se tient la main
face à son destin
la vie nous appartient

camaïeu

camaïeu de couleurs
qui se répondent
sur la table les murs
dans le vase
dans le jeu d’ombres
et de lumière
un dialogue se crée
tout est vivant
la nature
n’est pas morte

noir

mille façons
de créer du noir
la plus simple
mélanger à la demande
rouge jaune et bleu
et le noir sera
pas étonnant alors
qu’il puisse s’habiller
de multiples teintes
et décrire en gradué
toutes les humeurs
de la joie à la colère
le noir est l’échelle
météo du cœur

promenade

je me promenais
sous les couleurs
éclatantes
des frondaisons
les arbres se voûtaient
pour abriter mes pensées
je marchais sur les tapis
teints de l'orient
doux comme le tamis
des souvenirs anciens
la journée s’étirait
en petits carrés d'infini

alphabet

vingt cinq cases
l’alphabet coloré
d’un peuple joyeux
qui goûte la paix
après les souffrances
les signes dansent de joie
et se répondent
d’un coin à un autre
on a envie de jouer
avec eux pour créer
de nouveaux mots
qui diront l’allégresse
et chanteront l’avenir

démesure

quand la mer et le soleil
se rencontrent violemment
c'est un choc de démesure
ici la côte est pointue
comme l’accent
les couleurs explosent de vie
l’écume de murmures
une gaité virevoltante
balaie l’horizon courbe
et quand le vent s’en mêle
un tourbillon de folie
s'empare sans effort

musique

la musique est en lui
peut-être même
comme certains artistes
la voit-il en couleurs
la musique est plus forte
que les mots
dit Alessandro Barrico
elle délimite
un monde à part
rythme et relief
où noble le silence
a gagné sa part
et qui parle à l’âme
en ligne droite
un monde ouvert
à qui veut
lui donner son cœur

chemins

chemins parallèles
sur saisons renouvelées
les couleurs de l’humeur
sont des coulées de larmes
et de joies mêlées
drapeaux du monde
mosaïque de nations
voyages voyages
aux nombreux arrêts
avancées mouvements
vers le haut
vers l’avant

anges bariolés

quand j’irai seul au paradis
je découvrirai ce pays
sans murs ni frontières
où tout s’habille
de couleurs allègres
les chemins et les arbres
les fleurs et les nuages
même les anges sont bariolés
et dansent en riant
ils me tendront la main
pour me faire entrer
dans la ronde large
tourbillon de sourires
et l’on tournera tellement
que les couleurs se mêleront
à nos âmes éthérées

grue couronnée

la tête huppée
droite comme un i
la grue couronnée
se pavane en tricolore
avec fierté
habillée pour la sortie
des grands soirs
le bel oiseau dresse ses ailes
comme une baguette
de chef de fanfare
à la parade du village
que la fête commence

piliers

ioniques ou corinthiens
les grands piliers droits
pas toujours majestueux
peuvent rire
se jouer des couleurs
accueillir la musique et les chants
inciter les gens qui passent
à danser la farandole
en tapant des mains
puis ce sera le défilé
du carnaval endiablé
et quand viendra la nuit
les colonnes alanguies
pousseront des soupirs
fatiguées de supporter
l’éternel chapiteau
ses ornements
et son lourd édifice

palette

la forêt et ses couleurs
palette infinie
tout est mouvement
bruissement
arbres coupés
troncs entassés
d’autres couleurs
se dévoilent encore
prégnantes 
plus foncées
marcher sous les arbres
les feuilles sous les pieds
une aventure feutrée
mobilisant tous les sens
avec au bout du chemin
un cadeau inoubliable
la découverte de soi

sève

quand la forêt perd ses couleurs
elle en prend d’autres
et s’endort en apparence
pour se réveiller
plus forte et verte
les odeurs vont changer
l’épicé deviendra feutré
la mousse exhalera son humidité
marcheur nos rêveries
ne seront pas les mêmes
elles suivent le même cycle
mais ne se rétrécissent pas
comme la sève l’hiver
au contraire elles s’épanouissent
aux couleurs de chaque saison
et nous fortifient

nouvelles correspondances

il y  a de la musique dans un tableau
mais elle joue une drôle de partition
polyphonique
à la fois solo dans chaque recoin
qui nous attire irrésistible
et symphonie qui éclate
dès qu’on embrasse l’œuvre 
d’un regard de spectateur lointain
puis les solos reprennent ici et là
en suivant l’âme des yeux
qui déroule un parcours non écrit

il y a de la peinture dans la musique
chaque note possède sa propre couleur

do tout en majesté 
en tenue de majordome
noir pour s’imposer

si tout au bout du chemin
note si joyeuse
blanc de robe de mariée

la grave et dominant
tous comptent sur lui
vieux monsieur digne et las
fronçant les sourcils
marron foncé évidemment

le ré résonne 
comme un renouveau
une renaissance
bleu indigo

mi c'est une note du milieu 
mélange mixité
prête à tous les arrangements
violet composite

le fa sonne et claque 
comme le printemps 
comme un drapeau
vert d’eau

enfin le sol terre à terre
pilier de tant de création
clé qui ouvre toutes les portes
rouge comme le sang des artistes



village de bord de mer

on a envie d’aller
au bout de la rue
découvrir ce qui se cache
au-delà des angles tranchants
des maisons pimpantes
des murs
toucher derrière les portes
et les fenêtres closes
cette vie secrète
et pourtant bien réelle
on sent la mer proche
qui nous appelle
on entend avec elle
le cri rauque des mouettes
et des goélands
c’est une promenade sans fin
égayée par les couleurs de la vie
reflétées sur les murs

vagues

on entend le roulement
des déferlantes ivres
la mer universelle
bat les rochers
sous un ciel contrarié
l’accalmie de lumière
y perce malgré tout
la cote n’est pas accueillante
la douleur est le prix de la beauté
la vague est ample écumante
prise d’un désir de tourbillon
les couleurs se répondent

routes violettes

un jour les routes seront violettes
les prés roses et rouges
le soleil bleu
jouera sur la lumière et les ombres
on dansera sur les places
dans les villages éclatants
le sourire éclairera
la figure des gens
et les enfants riront
de ces couleurs nouvelles 
accolées au pays

indienne

à la façon dont elle vient vers toi 
tu ne respires plus 
les yeux verts et la voix chantante 
elle danse en marchant 
sombre pure et directe 
elle sourit de tout son corps 
et quand elle te regarde franchement 
tu ne peux pas mentir 

un enfant accourt 
elle l'enserre dans ses bras 
il s'y pelotonne les yeux fermés 
et ronronne de plaisir 
sa main le couve royale 

tout est couleur sur elle 
tout est douceur en elle 
elle est le chant des oiseaux 
le bruissement des palmes 
le miel de la papaye 
elle est la lenteur du temps 
le balancement de la mer

un dernier sourire 
la tête penchée 
elle part en glissant dans un rêve 
et toi longtemps après que l'ombre vaporeuse 
d'une femme voilée douce calme et joyeuse 
se soit évanouie de la chaleur humide 
tu garderas en toi cette entrevue numide 
vertige surpris de paix lumière et de vie 
miracle précieux d'une apparition bénie
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier