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tic-tac

un jour le monde sera circulaire
tendre et rose et vert
les chemins se croisant
on se hélera d’une route à l’autre
en souvenir du temps
des longs sentiers creux
on marchera cote à cote entonnant
des chants d’amour et d’amitié
mais le temps ne s’arrête pas
il faut continuer de bâtir
pour parer les attaques
de l’horloge de la vie
tic-tac tic-tac tic-tac

univers parallèle

dans un univers parallèle
la joie régnait en maitre
les poissons zigzaguaient
sur des vagues de folie
fanforonnes les algues jouaient 
de la trompette bouchée
la même substance
de légèreté douce
régnait dans l’eau et l’air 
riant de leurs bêtises
les êtres vivants 
déployaient leurs antennes
en étendards de victoire
c'était peut-être le paradis

lac étrange

décor sombre pays étrange
aux multiformes entrelacs
ta vie se déroule sans toi
dans un rêve de peau d’orange

un lieu d’acteur et spectateur 
que tu hantes passant blasé
tout y est de travers raté
absences rendez-vous sans heure

tu vois mille chemins balourds
dans ce bazar de cinéma
se proposer à tes pieds las
embourbés à ce carrefour

la tête levée vers le ciel
tu voudrais indices et signes
mais les nuages sont indignes 
avares et caractériels

c’est à toi de les enfanter 
idiot tu n’as donc rien compris 
c’est dans tes pas que se construit 
le chemin de la liberté

vieille hunzukut

elle compte plus de rides sur sa peau cuivrée
que d’années dans son corps voûté
toujours elle baisse les yeux et fronce le nez
sans sourire et sans le faire exprès
le soleil distribue la lumière et l’ombre
sur un visage auréolé
ses fins cheveux gris et ambre
amplifient la force de sa stature
pour elle le temps qui passe et qu’il fait
n’a pas notre valeur hypertrophiée
elle l’a définitivement apprivoisé
derrière ses yeux plissés

voir dans Poésie de l'Art une mise en scène avec illustration IA

espace creux

l’espace n’a plus les mêmes creux
il se dilue se déforme
le temps coule chaotique
dégoulinant d’une montre molle 
le soleil sourit satisfait 
comme un projecteur de cinéma
seuls les oiseaux chantent
profitant du vide absolu
laissé par nos âmes statues

l’angoisse plane 
on se croit malade
on n’est que pantin pitoyable
on ne rit plus c’est indécent
le monde entier oublie ses gestes tendres
transformé en robot appliqué

on s’en souviendra forcément
de ces gens croisés 
la tête basse sur le côté
craignant le miasme errant
de ces frôlements évités
de ces embrassades retenues
la mémoire mise à nue
le monde entier ne baise plus
pas prononcé pas pensé pas fait
le mot amour effacé de nos écrans

quand la vie reviendra
on ne saura plus quoi se dire
on sera niais et gras
le sourire béat

j’irai pleurer dans la rue bondée
cherchant un visage à caresser
mais on fuira le pestiféré
je crierai vous avez oublié la respiration
maintenant il est trop tard le mal est fait
ce n’est pas la maladie qui a gagné
ce n’est pas le virus qui vous a tué
vous individu société nation
c’est le manque d’ambition

agrippe-toi

agrippe-toi à moi je suis ta montagne
plonge en moi je suis ton océan
regarde-moi je suis ta lumière
respire-moi je suis ton souffle
suis-moi je suis ton chemin
habite-moi je suis ton île
vis-moi je suis ton âme
aime-moi je suis là
je suis l'amour
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier