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neige (2)

voile de mariée
en pointillisme
grappe de bulles
virevoltantes
semblables
et si différentes
étoile ou boule
comme une armée
de petits soldats
gérant savamment
l’espace entre eux
inexorables flocons
aimantés
par la gravité
manteau de fausse brume
jeté sur le paysage
coup de pinceau
sur le ciel gris
accumulée
en un point 
du destin
elle fait
ployer la feuille
baisser la branche 
frissonner l’arbre
le toit se cache
le chemin disparait
plus d’horizon
tout a changé
d’un tour de magie
pour quelques degrés 
de moins
un univers est né

atomes d'astres

regarder vers le ciel
une nuit de beau temps
et dans la lumière scintillante des astres
ne voir que la vérité
figurant objets
personnages
allégories
rien d’autre
pas de religion
ni de morale
du bien et du mal
rien que le passé lointain
brillant encore
qui te dit non
tu ne viens pas
de nulle part
dans ton corps vivent
des atomes d'astres
des bouts d’étoiles mortes
ne les laisse pas mourir
une deuxième fois
comme nous là-haut
bêtement vieillies
par le temps
ainsi quand tu partiras
un souffle d’éternité
pourra s’échapper de toi
et montant vers nous
il nous rajeunira

Texte de Luc Fayard
inspiré de :
Astre, de Clara Daguin (Église Saint-Eustache de Paris, janvier 2024)

quelque part

sur la terre
sur une autre planète
quelque part
dans l’univers
existe un pays
troué de lumière bleue
où les rêves surnagent
comme des échappées
où les herbes se troublent
par les pensées
où le sol se vallonne
de recoins secrets
un pays qui m’appelle
et que je ne puis rejoindre

baleine

mi baleine mi bateau
la forme animale
glissait dans l’eau
dans un souffle puissant
ses antennes blanches
captaient l’univers
de sa gorge jaillit
le chant de la mer
un chant d’union
que tous entendirent
hommes et poissons

autre monde

des silhouettes se croisent
plusieurs fois
d’autres attendent
est-ce la plage est-ce l’eau
ou de grands bureaux
qui sait
on aimerait entrer
faire partie de cet univers
où les choses et les gens
sont proches et différents
si attirants

univers parallèle

dans un univers parallèle
la joie régnait en maitre
les poissons zigzaguaient
sur des vagues de folie
fanforonnes les algues jouaient 
de la trompette bouchée
la même substance
de légèreté douce
régnait dans l’eau et l’air 
riant de leurs bêtises
les êtres vivants 
déployaient leurs antennes
en étendards de victoire
c'était peut-être le paradis

Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier