un beau jour
vous trouvez une ruche de chaises
ce n’est pas comme les abeilles
vous ne pouvez rien en faire
pas de jus pas de substance
pas de pollen sur le bois
juste un vieux goût de cire
rien que le craquement du vent
dans les barreaux branlants
elles sont là inertes
brinquebalantes
et vous vous dites
c’est çà la vie
un beau jour
il en eut assez
trop de chaises chez lui
il commença à les jeter
sans regarder par la fenêtre
mais elles refusèrent de mourir
et s’accrochèrent les unes aux autres
jusqu’à former un gros nid de chaises
les pompiers essayèrent
tous les produits toxiques
mais ils n’avaient pas
d’extincteur de chaises
un beau jour
la chaise reine
chauffée par le soleil de la terrasse
pondit quelques œufs de chaise
qui finirent par éclore
dans la lumière du printemps
mais une chaise grandit très vite
en quelques mois ce fut une colonie
qui déborda sur la façade
et descendit sur le mur
bientôt elle gagnera la rue
et se répandra dans la ville
un beau jour
il se dit penaud
ne restons pas assis
s’asseoir est une perte de temps
le corps se tasse
l’esprit aussi
il enleva tous les meubles
les tableaux les réveils
et même les lits
il passa le reste de sa vie
debout dans l’espace nu
mais heureux
Texte de Luc Fayard, inspiré de Photo AFP. Une création de l’artiste Tadashi Kawamata sur la façade de l’immeuble de la Galerie Liaigre.
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rester debout
Mots-clés :
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Galerie-Amavero,
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Luc Fayard,
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Tadashi Kawamata
architecte
il est sorti
fumer une cigarette
trop de bruit là-dedans
ah ces artistes
en discussion
il goûte un moment
le calme serein
de son jardin
le temps de s'imaginer
un avenir glorieux
d’architecte ami des arts
puis il rentrera
dans le brouhaha
qu’il aime bien
finalement
il en fait partie
inspiré par : Charles Le Cœur (Auguste Renoir)
fumer une cigarette
trop de bruit là-dedans
ah ces artistes
en discussion
il goûte un moment
le calme serein
de son jardin
le temps de s'imaginer
un avenir glorieux
d’architecte ami des arts
puis il rentrera
dans le brouhaha
qu’il aime bien
finalement
il en fait partie
inspiré par : Charles Le Cœur (Auguste Renoir)
Mots-clés :
architecte,
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Auguste Renoir,
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bruit,
calme,
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Orsay,
poème-court
vous les vibrants
vous les vibrants les sensibles
scrutateurs d’infinis
voyants férus d’autres vies
liseurs d’âme entre les lignes
vous détenez en vision
l’arc-en-ciel de lumière
qui éclaire dans votre œuvre
les au-delàs d’horizon
vous en faites un bel usage
toujours renouvelé
comme bat des ailes
un papillon inépuisé
votre passion
avancer sans barrières
sur un chemin d’ornières
de creux d’irraison
vous y dansez libres passereaux
inlassables chercheurs de beauté
notes matières traits couleurs mots
vos ailes vos cris pour exister
truelles de l’origine du monde
flèches vives de l’espace et du temps
avec vous la terre n’est jamais ronde
ni le ciel frontière fermée au vent
derrière votre forme façonnée
le souffle naturel des choses
porte dans son cycle éternel
le voyage recommencé
vous êtes la houle et le sang
qui nous reconstruisent vivants
nous gens du passé fétus tristes
vous gens du futur les artistes
à la princesse I.M. et à ses pairs
scrutateurs d’infinis
voyants férus d’autres vies
liseurs d’âme entre les lignes
vous détenez en vision
l’arc-en-ciel de lumière
qui éclaire dans votre œuvre
les au-delàs d’horizon
vous en faites un bel usage
toujours renouvelé
comme bat des ailes
un papillon inépuisé
votre passion
avancer sans barrières
sur un chemin d’ornières
de creux d’irraison
vous y dansez libres passereaux
inlassables chercheurs de beauté
notes matières traits couleurs mots
vos ailes vos cris pour exister
truelles de l’origine du monde
flèches vives de l’espace et du temps
avec vous la terre n’est jamais ronde
ni le ciel frontière fermée au vent
derrière votre forme façonnée
le souffle naturel des choses
porte dans son cycle éternel
le voyage recommencé
vous êtes la houle et le sang
qui nous reconstruisent vivants
nous gens du passé fétus tristes
vous gens du futur les artistes
à la princesse I.M. et à ses pairs
porte du tableau
le temps souffle comme le vent
qui n’offre rien pour s’arrimer
transmuant ton cœur élimé
en nuée de limbes mouvants
dans les ténèbres somnambule
qui n’offre rien pour s’arrimer
transmuant ton cœur élimé
en nuée de limbes mouvants
dans les ténèbres somnambule
tu ne sais sur quel pied danser
balbutiant et balancé
tu sursautes comme une bulle
grenouille sur un nénuphar
luciole perdue dans la brume
balbutiant et balancé
tu sursautes comme une bulle
grenouille sur un nénuphar
luciole perdue dans la brume
fleur de désir et d’amertume
voilier louvoyant vers le phare
suivant sa vocation ténue
la mémoire de tes dix doigts
cherche le toucher de l’émoi
et le frisson de l’âme nue
nuit et jour tu peins tu zigzagues
dans un serpentin de questions
un matin vient la solution
ravir les écumes des vagues
suivant ta foi ton idéal
tu fais éclore du tableau
une maison de terre et eau
dont tu es le héros final
étiré par ton repentir
un trait pareil à une eau-forte
sur la toile éclaire la porte
par où tu peux enfin partir
Hommage à Ou Tao-tseu (en japonais Godoshi) et Wang Fô
voilier louvoyant vers le phare
suivant sa vocation ténue
la mémoire de tes dix doigts
cherche le toucher de l’émoi
et le frisson de l’âme nue
nuit et jour tu peins tu zigzagues
dans un serpentin de questions
un matin vient la solution
ravir les écumes des vagues
suivant ta foi ton idéal
tu fais éclore du tableau
une maison de terre et eau
dont tu es le héros final
étiré par ton repentir
un trait pareil à une eau-forte
sur la toile éclaire la porte
par où tu peux enfin partir
Hommage à Ou Tao-tseu (en japonais Godoshi) et Wang Fô
(sélectionné pour paraître dans L'Anthologie des meilleurs poèmes du Prix international Arthur Rimbaud 2022; Flamme de Bronze du Prix Flammes Vives 2022)
Mots-clés :
art,
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elle joue la nuit,
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Luc Fayard,
partir,
peinture,
tableau,
vision
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Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier