la pierre et le sang
le chêne et la cendre
le pin et la croix
l’eau qui sourd
en chuintant
le ciel repeint
comme un décor
la colline traître
derrière sa rondeur
la montagne
aux pics de brume
et sur les chemins
qui tournent toujours
les cailloux blêmes
durs et tranchants
pour vous rappeller
qu’il faut avancer
quand même
Hommage à la Provence
Texte de Luc Fayard inspiré par les tableaux Postcards from Provence, de Julian Merrow-Smith, à voir dans Galerie Amavero
Affichage des articles dont le libellé est nature. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est nature. Afficher tous les articles
la voix de l'invisible
je suis le courant abyssal
portant la mer sur ses épaules
je suis la rosée du matin
avant sa première perle
je suis la racine de l’arbre
qui le pousse vers le ciel
je suis le murmure des feuilles
pénétrant la peau
comme une perfusion de douceur
mon pollen donne la vie à tout être
qui veut la goûter
mes parfums enivrent les âmes
unies dans le même souffle
ma tristesse façonne l’esprit
pour le fortifier
mes désirs vibrent à l’unisson
comme les cordes d'une harpe
mes ondes créent l’arc-en-ciel de lumière
sur la voûte du chemin
je suis le vent de toutes les colères
et de l’amour aussi
je suis l’aiguille de l’horloge des cœurs
et quand mes rêves construisent
la réalité du silence
je suis l’impossible pensée avant les mots
je suis le destin la peur
la mort
je suis la beauté
née avant toute chose
avant même
la gravité de l’univers
portant la mer sur ses épaules
je suis la rosée du matin
avant sa première perle
je suis la racine de l’arbre
qui le pousse vers le ciel
je suis le murmure des feuilles
pénétrant la peau
comme une perfusion de douceur
mon pollen donne la vie à tout être
qui veut la goûter
mes parfums enivrent les âmes
unies dans le même souffle
ma tristesse façonne l’esprit
pour le fortifier
mes désirs vibrent à l’unisson
comme les cordes d'une harpe
mes ondes créent l’arc-en-ciel de lumière
sur la voûte du chemin
je suis le vent de toutes les colères
et de l’amour aussi
je suis l’aiguille de l’horloge des cœurs
et quand mes rêves construisent
la réalité du silence
je suis l’impossible pensée avant les mots
je suis le destin la peur
la mort
je suis la beauté
née avant toute chose
avant même
la gravité de l’univers
Voir mise en scène dans Galerie Amavero.
sud
rempart de la moustiquaire vitres ouvrant le cœur soudain le chant des cigales s’éteint pleine lune sa lumière efface les étoiles attente mystère absence creusée par la disparition progressive des gutturalités enfantines répétition silence la maison se referme sur elle accordéon du poumon balancelle des sentiments dehors le chaudron empêche de respirer dehors on vit toujours on avance forçats fouettés au sang on rêve du voilier si loin du temps et de la terre là-bas sur les infinis où le regard se perd retour réalité ici bloqué par les gris marrons verts propices à la méditation chênes verts et chênes blancs violemment entrelacés terrasse soleil terrasse frondaison et l’eau qui chuinte berceuse enrayée enfance murmures les murets du passé rappellent les vieux tabliers folie animale les geckos dormeurs sursautent d’un bond de crise cardiaque terre carapace rouge et dure où les doigts saignent secret transmission l'âme chante quand même
Texte de Luc Fayard en hommage à Tristan Tzara et Jean Arp, Vingt-cinq poèmes, dix gravures sur bois, Collection Dada Zürich; voir la mise en scène illustrée par quatre oeuvres de Sophie Taeuber Arp dans Galerie Amavero
Mots-clés :
âme,
dada,
enfance,
Luc Fayard,
maison,
nature,
nouveau-poeme,
provence,
Sophie Taeuber Arp,
souvenir,
sud
la vie par la fenêtre
liquidambar
exhalant maigre
un long sanglot
exhalant maigre
un long sanglot
sur ses bourgeons
en ligne haute
d'un val bruyant
la canopée
en ligne haute
d'un val bruyant
la canopée
coiffée en blanc
le vent figé
encrant la scène
comme un tableau
de Pissarro
le chêne mousse
ouvrant ses bras
aux oiseaux bleus
lustrant leur nid
et devant moi
en possession
le vent figé
encrant la scène
comme un tableau
de Pissarro
le chêne mousse
ouvrant ses bras
aux oiseaux bleus
lustrant leur nid
et devant moi
en possession
du fauteuil gris
dort le chat roux
lové en rêve
à l'immobile
dort le chat roux
lové en rêve
à l'immobile
il est la mort
guettant sa proie
l’animal | moi aussi
respire | moi aussi
au ralenti | moi aussi
Texte: Luc Fayard
inspiré par la vérité confirmée par la photographie de Luc Fayard
l’animal | moi aussi
respire | moi aussi
au ralenti | moi aussi
Texte: Luc Fayard
inspiré par la vérité confirmée par la photographie de Luc Fayard
voir la mise en scène sur Poésie de l'Art
Mots-clés :
animal,
chat,
concours-SPF-2024,
Galerie-Amavero,
homme,
Luc Fayard,
nature,
paysage,
poeme-court-2,
printemps
trait noir
trait noir d’horizon
surmonté d’un demi-cercle
qui deviendra cercle
se hissant lentement
fatalement
le plus haut possible
dans le ciel
tous les jours
jusqu’à la fin du monde
coincés entre la voûte bleue
et le vaste foncé
glissant parfois vers le vert
bloquées entre ces deux univers
de fines couches orangées
font les tampons ouatés
entre deux mondes
tous les matins sans musique
à l’heure à peine glissante
se déroule la même lente
et splendide cinématique
rien ni personne d’autre
pour la goûter
pas même un cri d’oiseau
silence de pleine mer
sauf ce léger bruissement
de brise tiède
aux multiples futurs
et si en plus ce jour-là
la mer est plate
l’homme vivra
il le sait
la seule expérience possible
du paisible infini
conscient de son humble position
invité du dernier rang
quand la nature oxygène
l’âme du marin
il respire sans fards la splendeur
du plus beau spectacle du monde
chaque jour
minimaliste
le même scénario
et pourtant chaque jour
une émotion différente
étreinte de vérité
crainte de faiblesse
offrande de beauté
mystère de demain
bout d’éternité
dans un bout d’âme
fenêtre ouverte
sur l’absolu
debout sur le pont
tête haute
main serrant la filière
dire merci
parfois à l’aube
les couleurs grimacent
vers le plus noir
le vent a choisi de forcer
la mer aussi se fonce et bouge
secouée par en-dessous
du bruit plein les oreilles
ça siffle et ça tape
beaucoup de travail
les mains prises
pas le temps de rêver
surmonté d’un demi-cercle
qui deviendra cercle
se hissant lentement
fatalement
le plus haut possible
dans le ciel
tous les jours
jusqu’à la fin du monde
coincés entre la voûte bleue
et le vaste foncé
glissant parfois vers le vert
bloquées entre ces deux univers
de fines couches orangées
font les tampons ouatés
entre deux mondes
tous les matins sans musique
à l’heure à peine glissante
se déroule la même lente
et splendide cinématique
rien ni personne d’autre
pour la goûter
pas même un cri d’oiseau
silence de pleine mer
sauf ce léger bruissement
de brise tiède
aux multiples futurs
et si en plus ce jour-là
la mer est plate
l’homme vivra
il le sait
la seule expérience possible
du paisible infini
conscient de son humble position
invité du dernier rang
quand la nature oxygène
l’âme du marin
il respire sans fards la splendeur
du plus beau spectacle du monde
chaque jour
minimaliste
le même scénario
et pourtant chaque jour
une émotion différente
étreinte de vérité
crainte de faiblesse
offrande de beauté
mystère de demain
bout d’éternité
dans un bout d’âme
fenêtre ouverte
sur l’absolu
debout sur le pont
tête haute
main serrant la filière
dire merci
parfois à l’aube
les couleurs grimacent
vers le plus noir
le vent a choisi de forcer
la mer aussi se fonce et bouge
secouée par en-dessous
du bruit plein les oreilles
ça siffle et ça tape
beaucoup de travail
les mains prises
pas le temps de rêver
mais le marin le sait
là-bas derrière la brume
et la barrière de pluie
même dans le gris
et la lourde fureur
le disque se lève encore
et encore
immuable beauté
de la nature
sans spectateur
là-bas derrière la brume
et la barrière de pluie
même dans le gris
et la lourde fureur
le disque se lève encore
et encore
immuable beauté
de la nature
sans spectateur
Texte: Luc Fayard
Mots-clés :
aube,
aurore,
concours-SPF-2024,
émotion,
lever,
Luc Fayard,
mer,
nature,
poeme-court-2,
soleil,
spectacle
éloge de l'ombre
bien sûr il a fallu
que naisse la lumière
pour ensuite l’oublier
définitivement
ne garder que les demi-teintes
et surtout les jeux les renvois
les bégaiements
avancer sur le côté
balbutiant
laisser l’âme s’émouvoir de l’obscur
le cœur frissonner du soupçon d’un remous
le sourire s’embellir de l’énigmatique
contempler les aspérités
pour ne pas s’en blesser
suivre les perspectives en flèches
vers les frondaisons dansantes
ne rien croire d’abord
tout imaginer
écouter le vent quand il trouble la pluie
profiter de la fraîcheur entre jour et nuit
quand la vie prend le goût
d’un petit grain de sel
que naisse la lumière
pour ensuite l’oublier
définitivement
ne garder que les demi-teintes
et surtout les jeux les renvois
les bégaiements
avancer sur le côté
balbutiant
laisser l’âme s’émouvoir de l’obscur
le cœur frissonner du soupçon d’un remous
le sourire s’embellir de l’énigmatique
contempler les aspérités
pour ne pas s’en blesser
suivre les perspectives en flèches
vers les frondaisons dansantes
ne rien croire d’abord
tout imaginer
écouter le vent quand il trouble la pluie
profiter de la fraîcheur entre jour et nuit
quand la vie prend le goût
d’un petit grain de sel
glissant sur une peau tannée
de l’amour
ne retenir que ses frôlements
débuts bruissements
les senteurs de jeunesse
silences rapprochés
la brutale attente de la rencontre
instants figés
dans la nature et dans l’homme
étudier sans cesse le plus fort contraste
la ligne de fuite évasive et décidée
qui dessinera l’arrière-plan
dans les replis brumeux
déformer la silhouette du temps
suivre les fantômes blancs
de l’amour
ne retenir que ses frôlements
débuts bruissements
les senteurs de jeunesse
silences rapprochés
la brutale attente de la rencontre
instants figés
dans la nature et dans l’homme
étudier sans cesse le plus fort contraste
la ligne de fuite évasive et décidée
qui dessinera l’arrière-plan
dans les replis brumeux
déformer la silhouette du temps
suivre les fantômes blancs
dans les traces des passants
et quand tu graveras
et quand tu graveras
ton propre sillon
sentir comme l'iode
la liberté t’envahir
à pas de géant
Hommage à Junichiro Tanizaki
Finaliste du Diplôme d'Honneur - Concours Europoésie-Unicef 2023
illustré par Nocturne in Black and Gold - the Falling Rocket, de James Abbott McNeill Whistler ou bien par Mystère et mélancolie d'une rue, de Giorgio di Chirico
à pas de géant
Hommage à Junichiro Tanizaki
Finaliste du Diplôme d'Honneur - Concours Europoésie-Unicef 2023
illustré par Nocturne in Black and Gold - the Falling Rocket, de James Abbott McNeill Whistler ou bien par Mystère et mélancolie d'une rue, de Giorgio di Chirico
Mots-clés :
âme,
amour,
cœur,
Concours Europoésie-Unicef 2023,
concours-poésie,
éternité,
Galerie-Amavero,
Giorgio di Chirico,
jeu,
jeunesse,
liberté,
Luc Fayard,
McNeill Whistler,
nature,
obscur,
poeme-court-2
quatre actes
la branche et l’algue
le ciel et la mer
l’herbe et la mousse
le ruisseau et la montagne
on entend tous les chants
le cri étonné des oiseaux
le ruissellement soyeux de l’eau
le frottement tiède du vent
tous les actes de la vie
joie ou tristesse
espoir ou peine
se jouent en quatre actes
Texte de Luc Fayard, inspiré de quatre acyliques, de Martine Durou
le ciel et la mer
l’herbe et la mousse
le ruisseau et la montagne
on entend tous les chants
le cri étonné des oiseaux
le ruissellement soyeux de l’eau
le frottement tiède du vent
tous les actes de la vie
joie ou tristesse
espoir ou peine
se jouent en quatre actes
Texte de Luc Fayard, inspiré de quatre acyliques, de Martine Durou
Mots-clés :
chant,
eau,
Galerie-Amavero,
Luc Fayard,
Martine Durou,
nature,
poeme-court-2,
vent,
vie
masques et signes
c’était un temps
de masques de signes
le monde magique
oubliait l’avant l’après
on se parlait sans mots
de pensée à pensée
la nature guidait
les gestes des êtres
qui doutaient encore
de l’union parfaite
de masques de signes
le monde magique
oubliait l’avant l’après
on se parlait sans mots
de pensée à pensée
la nature guidait
les gestes des êtres
qui doutaient encore
de l’union parfaite
ligne bleue
la nature manquait encore
de formes adultes
sa peau s’étirait
transparente
en multiples couches
de limbes teintés
fallait-il suivre
la grande ligne bleue
ou chercher
à travers les vallons
moussus et touffus
son propre chemin
de formes adultes
sa peau s’étirait
transparente
en multiples couches
de limbes teintés
fallait-il suivre
la grande ligne bleue
ou chercher
à travers les vallons
moussus et touffus
son propre chemin
respiration
je respire jour et nuit
à pleine âme
le ciel qui s’unit à l’océan
la caresse sifflante du vent dans les voiles
la lumière bruissante du sillage des planctons
réceptacle je respire les éléments en fusion
mystérieux le cerne d’un feu lointain
solitaire le bonjour d’une frégate nerveuse
drapé le silence du paysage
étoilée la nuit de cinéma
blanche et grise l’aube rose et bleue
plus belle ici qu'ailleurs
tout converge vers moi spectateur ébloui
passager nomade éphémère de la mer
j'y respire un air plus fort que la vie
à pleine âme
le ciel qui s’unit à l’océan
la caresse sifflante du vent dans les voiles
la lumière bruissante du sillage des planctons
réceptacle je respire les éléments en fusion
mystérieux le cerne d’un feu lointain
solitaire le bonjour d’une frégate nerveuse
drapé le silence du paysage
étoilée la nuit de cinéma
blanche et grise l’aube rose et bleue
plus belle ici qu'ailleurs
tout converge vers moi spectateur ébloui
passager nomade éphémère de la mer
j'y respire un air plus fort que la vie
réceptacle
il faut marcher
sous ces arbres
sentir les parfums voler
voir les couleurs s’épauler
vibrer de cette vie multiple
l'énergie pure
faire le silence en soi
ne plus être
qu’un réceptacle absolu
des cadeaux de la forêt
de ses bruissements de larmes
sous ces arbres
sentir les parfums voler
voir les couleurs s’épauler
vibrer de cette vie multiple
l'énergie pure
faire le silence en soi
ne plus être
qu’un réceptacle absolu
des cadeaux de la forêt
de ses bruissements de larmes
qui vous font
tout en rond
comme un feutre à l’âme
comme un feutre à l’âme
Mots-clés :
forêt,
Luc Fayard,
marche,
marcher,
marcheur,
nature,
odeur,
poeme-court-2,
poésie-art,
sens
unisson
le bleu court
le marron noircit
le vert frissonne
le gris s’assombrit
la nature est un spectacle
de couleurs qui fuient
le vent dans les feuilles
le soleil sur la peau
le brouhaha de la vallée
la valse des odeurs
la vie est un habitacle
de forces invisibles
le cœur s’emballe
le corps refroidit
l’âme s’attriste
l'esprit s’enflamme
l’homme est un réceptacle
à l’unisson du monde
le marron noircit
le vert frissonne
le gris s’assombrit
la nature est un spectacle
de couleurs qui fuient
le vent dans les feuilles
le soleil sur la peau
le brouhaha de la vallée
la valse des odeurs
la vie est un habitacle
de forces invisibles
le cœur s’emballe
le corps refroidit
l’âme s’attriste
l'esprit s’enflamme
l’homme est un réceptacle
à l’unisson du monde
inanité
mon âme est le vent
mon corps la terre boueuse
ma vie une plante
entre ciel et terre
nu l'arbre est un arbre
feuillu aussi mais alors
que se passe-t-il
entre deux saisons
la feuille tombe sur le sol
et s'y installe
qu’y recouvre-t-elle
qui vit sous elle
formes sons odeurs
je vais tout oublier
et rester arbre
repliant mes branches
et quand je serai vide
nu de toute frondaison
je ricanerai
d’inanité
comme un son de renaissance inédit
quand la mer frustrée de ses va-et-vient
aura stoppé d’inutiles marées
quand les sourires se seront lassés
d’avoir créé ce monde vide et plein
quand la fin de l’amour aura tendu
son manteau ouaté sur les âmes nues
quand la poussière suspendue en l’air
aura révélé de nouveaux mystères
quand la course du ciel sera courbée
par le poids des remords et des regrets
quand les nuages auront dit au monde
voici l’ultime ronde vagabonde
quand les collines là-bas et les monts
auront tourné leurs obliques rayons
vers d’autres esprits objets et regards
que ceux des hommes lisses et hagards
je me tairai mes mots n’auront plus d’âge
ni mon cœur ni mon âme de courage
peut-être alors rompant le non-dit
tintera le chant d’un nouvel héraut
prolongeant son air d’écho en écho
comme un son de renaissance inédit
encouragé par lui on pourra
relancer la course des nuages
faire retomber poussière et vent
redresser la tête des montagnes
libérer le ciel en mouvement
caresser la mer et son tangage
et c’est ainsi que nait la nouvelle ère
abrupte qui renverse les chimères
aura stoppé d’inutiles marées
quand les sourires se seront lassés
d’avoir créé ce monde vide et plein
quand la fin de l’amour aura tendu
son manteau ouaté sur les âmes nues
quand la poussière suspendue en l’air
aura révélé de nouveaux mystères
quand la course du ciel sera courbée
par le poids des remords et des regrets
quand les nuages auront dit au monde
voici l’ultime ronde vagabonde
quand les collines là-bas et les monts
auront tourné leurs obliques rayons
vers d’autres esprits objets et regards
que ceux des hommes lisses et hagards
je me tairai mes mots n’auront plus d’âge
ni mon cœur ni mon âme de courage
peut-être alors rompant le non-dit
tintera le chant d’un nouvel héraut
prolongeant son air d’écho en écho
comme un son de renaissance inédit
encouragé par lui on pourra
relancer la course des nuages
faire retomber poussière et vent
redresser la tête des montagnes
libérer le ciel en mouvement
caresser la mer et son tangage
et c’est ainsi que nait la nouvelle ère
abrupte qui renverse les chimères
cercle infini de l'enfant
je suis
la fleur rougissante du soir
le vent sentimental et dense
le chevreuil campé dans le noir
la forêt plantureuse en transe
je suis
la pluie marbrée bue goulûment
le nuage arrondi en pleurs
le rêve du monde écumant
la voie de l’ange du bonheur
je suis
la vie sauteuse de barrières
le chuchotement indistinct
le mot où la pensée se terre
le silence brutal divin
je suis
la friction de dissentiment
la pierre sur quoi trébucher
le poisson limpide et gluant
le lac abyssal encerclé
je suis
le buisson de varech errant
la fourmi peureuse aux aguets
le papillon virevoltant
l’herbe consumée par l’été
je suis plus que chaque élément
je suis la chaîne reliant
la fleur butinée par le vent
le chevreuil dansant en forêt
la pluie des nuages pleurants
le rêve d’anges métissés
la vie qu’on voudrait chuchotée
le mot pensé plein de silence
le heurt de la pierre butée
le poisson du lac d’abondance
le varech cachant les fourmis
le papillon herbe de vie
comme un grand ensemble une roue
je suis l’enfant qui perçoit tout
la fleur rougissante du soir
le vent sentimental et dense
le chevreuil campé dans le noir
la forêt plantureuse en transe
je suis
la pluie marbrée bue goulûment
le nuage arrondi en pleurs
le rêve du monde écumant
la voie de l’ange du bonheur
je suis
la vie sauteuse de barrières
le chuchotement indistinct
le mot où la pensée se terre
le silence brutal divin
je suis
la friction de dissentiment
la pierre sur quoi trébucher
le poisson limpide et gluant
le lac abyssal encerclé
je suis
le buisson de varech errant
la fourmi peureuse aux aguets
le papillon virevoltant
l’herbe consumée par l’été
je suis plus que chaque élément
je suis la chaîne reliant
la fleur butinée par le vent
le chevreuil dansant en forêt
la pluie des nuages pleurants
le rêve d’anges métissés
la vie qu’on voudrait chuchotée
le mot pensé plein de silence
le heurt de la pierre butée
le poisson du lac d’abondance
le varech cachant les fourmis
le papillon herbe de vie
comme un grand ensemble une roue
je suis l’enfant qui perçoit tout
Mots-clés :
animal,
elle joue la nuit,
enfance,
enfant,
lien,
Luc Fayard,
nature,
perception,
relation,
ressemblance,
vision
décor fendu
sur un bleu frissonnant de murmures
figurines ridées penchées vers l’avant
cheminant côte à côte lentement
les vieilles femmes longent les murs
les reptiles s’interrogent et s’évadent
figurines ridées penchées vers l’avant
cheminant côte à côte lentement
les vieilles femmes longent les murs
les reptiles s’interrogent et s’évadent
de la pierre rose mal taillée
les frondaisons épaulées
se dressent contre l’histoire
les caresses anciennes restent vives
qui peut les oublier
les lignes de fuite se croisent
comme des destins
griffant des ronds incertains
de lumière d’ombre et d’ardoise
le décor s’est fendu
il faut tendre la main
vers l’invisible le nu le silence
la vie est un tamis sans pépites
ni archanges
rien que des grésillements
creuset mêlant
des visages qu’on n’oublie pas d‘hier
des palmiers de nostalgie plein le cœur
la cloche égrenant un air dur et fier
le décalage en harmonie couleurs
animal maladroit
on saute de pierre en pierre
jusqu’à l’horizon
alors qu’on se voudrait poisson
fluide et optimiste
plongeant dans les cercles infinis
de la mousse à l’abîme
on susurre de tout petits mots
fragiles mal choisis
alors qu’on désire l’embrassade
les cris la folie
l’accolade
sur la table jaune et lisse
la dame du flamenco prend la pose
là-bas le bois attend d’être coupé
là-haut le vieux nid se défait en bribes
le temps ne s’arrête pas il se démultiplie
en d’interminables pauses
à chaque moment son sujet
dans la cour le vieux banc rouillé
parle avec le vieux banc de pierre
des moments de marbre et de fer
chacun se souvient du passé
chaque tache conte une histoire
pleine d’orage et de tendresse
on sent l’amour et la tristesse
flotter sous la surface noire
sous celle de mon cœur aussi
les frondaisons épaulées
se dressent contre l’histoire
les caresses anciennes restent vives
qui peut les oublier
les lignes de fuite se croisent
comme des destins
griffant des ronds incertains
de lumière d’ombre et d’ardoise
le décor s’est fendu
il faut tendre la main
vers l’invisible le nu le silence
la vie est un tamis sans pépites
ni archanges
rien que des grésillements
creuset mêlant
des visages qu’on n’oublie pas d‘hier
des palmiers de nostalgie plein le cœur
la cloche égrenant un air dur et fier
le décalage en harmonie couleurs
animal maladroit
on saute de pierre en pierre
jusqu’à l’horizon
alors qu’on se voudrait poisson
fluide et optimiste
plongeant dans les cercles infinis
de la mousse à l’abîme
on susurre de tout petits mots
fragiles mal choisis
alors qu’on désire l’embrassade
les cris la folie
l’accolade
sur la table jaune et lisse
la dame du flamenco prend la pose
là-bas le bois attend d’être coupé
là-haut le vieux nid se défait en bribes
le temps ne s’arrête pas il se démultiplie
en d’interminables pauses
à chaque moment son sujet
dans la cour le vieux banc rouillé
parle avec le vieux banc de pierre
des moments de marbre et de fer
chacun se souvient du passé
chaque tache conte une histoire
pleine d’orage et de tendresse
on sent l’amour et la tristesse
flotter sous la surface noire
sous celle de mon cœur aussi
six haïkus du vent et de la nuit
le vent dans les feuilles
les ombres dans son regard
la nuit m'émerveille
elle m'a souri
en éclairant mon esprit
à travers la brume
cette eau qui frissonne
je n'en aperçois que l'onde
sans rien en dessous
la vie est filandre
le coeur araignée aveugle
l'amour pris en toile
la mare est de glace
le givre et le gris s'installent
où sont les lueurs
se plaindre qu'il pleut
autant refuser de vivre
la vie goutte à goutte
les ombres dans son regard
la nuit m'émerveille
elle m'a souri
en éclairant mon esprit
à travers la brume
cette eau qui frissonne
je n'en aperçois que l'onde
sans rien en dessous
la vie est filandre
le coeur araignée aveugle
l'amour pris en toile
la mare est de glace
le givre et le gris s'installent
où sont les lueurs
se plaindre qu'il pleut
autant refuser de vivre
la vie goutte à goutte
sons
d'abord un seul froufrou
la source frétillante
rebonds joyeux sur les rochers ronds
notes soyeuses de musique légère
longtemps seules dans l'espace-temps
puis les sons de la vie
l'appel d'un oiseau
simple et direct
sans fioritures
pas de temps à perdre
dit l'animal
puis un grondement d'orage
qui fait le fier
pas bien méchant
et toujours en fond de tableau
la brise irisée qui respire doucement
hélas même ici l'avion
invisible et lointain
ronchonne empereur hautain
ineffable briseur d'unisson
seul
je sais que je suis seul
des hectares à la ronde
au milieu des arbres des oiseaux
j’entends le gai clapotis de l’eau
et bruire le vent rond
je sais que je suis seul
sous les nuages blanc et gris
qui changent à tout moment
la couleur du ciel
la lumière de la terre
et parce que je suis seul
le miracle s’accomplira
l’univers s’enfouira en moi
je résonnerai de toutes vibrations
mon souffle sera le vent
mon cœur le chant des ramiers
et de la plante des pieds au dernier cheveu du crâne
mon corps sera l’arbre enraciné la tête dans le ciel
et quand tout sera consommé
je hurlerai
loup solitaire du haut de son mirador
hélas la fusion n’a pas eu lieu
mon âme imparfaite n’a pu se joindre à l’harmonie
je suis resté extérieur à la symphonie
pantomime ajouté à la beauté des choses
il y avait un spectacle
et je n'ai rien vu
il y avait une musique
et je n'ai rien entendu
la nature n'a pas voulu de moi
réalité
je vois mon bureau l’écran la vieille fenêtre et sa vitre sale
le trait de zinc impuissant à protéger la terre trempée
je vois le buis rigide et fort les plates-bandes décharnées
qui renaîtront pourtant une femme intrépide le sait
je vois l’herbe vert et marron rase et bosselée
la mare immuable désertée par les canards
plus loin le saut du loup les champs et les forêts
je ne vois personne dans tout ce paysage
tapis les oiseaux pleurent les corneilles sont lasses
les lapins s'emmitouflent le cul blanc apeuré
et les sphères de la terre brassée par les taupes
dessinent les toits aériens d'un labyrinthe caché
puis je vois le ciel gris et noir qui prend toute la place
le jeu des ombres sur la terre embrumée
la lumière blanche transperce les nuages
c'est bien moi le seul homme de cette vie animée
je crée cet univers vibrant de mille souffles mêlés
qui entrent en moi pour nourrir ma passion
plan après plan tout n'est qu'extension
je deviens herbe champ oiseau arbre forêt
Inscription à :
Commentaires (Atom)
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier