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la vie par la fenêtre

liquidambar
exhalant maigre
un long sanglot
sur ses bourgeons

en ligne haute
d'un val bruyant
la canopée
coiffée en blanc

le vent figé
encrant la scène
comme un tableau
de Pissarro

le chêne mousse
ouvrant ses bras
aux oiseaux bleus 
lustrant leur nid

et devant moi 
en possession
du fauteuil gris
dort le chat roux 

lové en rêve
à l'immobile
il est la mort
guettant sa proie

l’animal    |   moi aussi
respire     |   moi aussi
au ralenti  |   moi aussi


Texte: Luc Fayard
inspiré par la vérité confirmée par la photographie de Luc Fayard
voir la mise en scène sur Poésie de l'Art

signes

de petits signes
éparpillés
bourgeons prégnants
lumière insistante
infimes frémissements
dans les frondaisons
le chant des oiseaux
qui devient plus aigu
même le tronc des arbres
change de couleur
de texture de chaleur
partout la pousse pimpante
le printemps est là

printemps

la terre fraîchement labourée sèche
exhalant de ses rangs des odeurs lourdes et grasses
le vert multiple des jeunes tiges de blé
les ordonne en soldats d’une absolue armée
algues palissades roseaux coupés courts

à des centaines de kilomètres de la mer
le cri des mouettes s’égare dans les champs
le silence apaise un après-midi sans vent
où tout renaît et tout se fige

ll ne fait ni chaud ni froid mais un degré spécial
celui de l’attente et de l’espoir

il est temps de quitter  les jours gris en chemin
l’homme secoue son joug de tristesse égarée
sa tête se relève et ses grands yeux plissés
portent le reflet de la lumière qui vient
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier