les gens me croient à l’aise
sur mon coursier à mille volts
ils croient que c’est facile
de garder la fesse en l’air au galop
s’ils savaient
je suis en équilibre permanent
sur le point de tomber
à tout moment
pour me casser
en mille morceaux
je ne dirige mon cheval
que d’un bout de mollet
et de quelques doigts
un métier de fou
mais quand on gagne
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peuple cheval
peuple cheval
l’infini des plaines
ne lui suffit pas
il marche en groupe
il galope il rue
secoue sa crinière
naseaux ouverts
le peuple cheval
s’enivre de l’air
soleil ou crachin
il avance fièrement
par tous les temps
quel sera son destin
l’infini des plaines
ne lui suffit pas
il marche en groupe
il galope il rue
secoue sa crinière
naseaux ouverts
le peuple cheval
s’enivre de l’air
soleil ou crachin
il avance fièrement
par tous les temps
quel sera son destin
chevauchées et clôtures
roulement lourd de la chevauchée
plein soleil
la plaine et la poussière
la liberté et la contrainte
la fatigue et la joie
le bonheur peut-être
à bien y regarder pourtant
lourdes sont les selles
dures et longues les jambes des cavaliers
implacable le mors en bouche des chevaux
pour les tenir au carré
pas question de ruer
comme à côté d'eux les copains libres
là où le cavalier décide ils devront aller vivre
les chevaux s'ébrouent lentement tête baissée
ils savent tous que le soir advenu c'est sûr
ils seront enfermés par les mêmes clôtures
où les a mené ce brouhaha indompté
blonde cavalière mongole
je suis la blonde cavalière mongole
et je vais gagner la course du Nadaam
la fête aux deux mille chevaux
je m’envolerai sur mon petit étalon
qui ne craint ni les loups gris
ni le creux des vallées sombres
ni le hurlement des fouets
ni le sifflement des serpents
personne ne pourra nous rattraper
sur les trente kilomètres de course
car je suis l’air et la vitesse
je suis l’arc et la flèche
je suis le vent de la steppe
et je me fondrai dans son souffle
restée au village ma mère prie les esprits
pour qu’ils libèrent ma route et guident mes pas
ne faites pas confiance à mon sourire timide
je suis celle qui ne pardonne rien
depuis que j’ai deux ans
père et grand-père m’entraînent tous les jours
qu’il vente ou qu’il neige
avec mes frères et mes sœurs
garçons et filles mélangés qu’importe
que le meilleur gagne
il portera nos couleurs
et ce fut moi l’enfant sauvage
je connais tout du cheval et de la course
que les autres s’approchent
avec leurs espoirs vains leurs muscles inutiles
leurs cravaches et leurs rictus
ils ne peuvent rien contre nous deux
toi ton dos fort court et droit
moi mes reins souples et mes jambes d’acier
et ma main que tu connais par coeur
cheval mon frère nous ne ferons qu’un
notre corps à corps comme une musique
battra le rythme millénaire de la terre
et quand j’aurai remporté le trophée « tumny ekh »
moi l’imparable déesse pubère
la Mongolie entière clamera mon nom
et celui de ma tribu
pour la nuit des temps
j’ai dit
et je vais gagner la course du Nadaam
la fête aux deux mille chevaux
je m’envolerai sur mon petit étalon
qui ne craint ni les loups gris
ni le creux des vallées sombres
ni le hurlement des fouets
ni le sifflement des serpents
personne ne pourra nous rattraper
sur les trente kilomètres de course
car je suis l’air et la vitesse
je suis l’arc et la flèche
je suis le vent de la steppe
et je me fondrai dans son souffle
restée au village ma mère prie les esprits
pour qu’ils libèrent ma route et guident mes pas
ne faites pas confiance à mon sourire timide
je suis celle qui ne pardonne rien
depuis que j’ai deux ans
père et grand-père m’entraînent tous les jours
qu’il vente ou qu’il neige
avec mes frères et mes sœurs
garçons et filles mélangés qu’importe
que le meilleur gagne
il portera nos couleurs
et ce fut moi l’enfant sauvage
je connais tout du cheval et de la course
que les autres s’approchent
avec leurs espoirs vains leurs muscles inutiles
leurs cravaches et leurs rictus
ils ne peuvent rien contre nous deux
toi ton dos fort court et droit
moi mes reins souples et mes jambes d’acier
et ma main que tu connais par coeur
cheval mon frère nous ne ferons qu’un
notre corps à corps comme une musique
battra le rythme millénaire de la terre
et quand j’aurai remporté le trophée « tumny ekh »
moi l’imparable déesse pubère
la Mongolie entière clamera mon nom
et celui de ma tribu
pour la nuit des temps
j’ai dit
Texte de Luc Fayard inspiré d'une photo de Anne-Laure Baron-Siou et mis en musique et interprété par Clémentine Ebert et son groupe de rock. Voir la mise en scène dans Galerie Amavero
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Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier