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barbe bleue

c’est un conte
de l’amour
de la peur
du secret
et de l’interdit
il était amoureux
elle trop curieuse
il l’emmena
dans son château
dont elle fit ouvrir
les six portes permises
et le dernière interdite
cette septième
lui fut fatale
on dirait une fable
de La Fontaine
dont la morale serait
ne comptez jamais
plus loin que six

envol

le souffle du vent
secouant fleurs et plantes
le ruissellement de l’eau
sur la mousse des pierres
un mini-cyclone
sur un jardin secret
des fils qui s’emmêlent
en se tortillant
et la lumière blanche
qui sert de support
à l’envoûtement
de ce fin tourbillon

quelque part

sur la terre
sur une autre planète
quelque part
dans l’univers
existe un pays
troué de lumière bleue
où les rêves surnagent
comme des échappées
où les herbes se troublent
par les pensées
où le sol se vallonne
de recoins secrets
un pays qui m’appelle
et que je ne puis rejoindre

madeleines

la maison fait penser
aux madeleines de Proust
exhalant un passé
teinté de mystère
et de failles de scénario
ici et là dans l’histoire
le feu des souvenirs
se mélange au miroir
du présent recomposé
qui sommes-nous
dans l’aller-retour constant
de la mémoire trouée

fière

la maison trône fière
sur la colline
l’avant-garde solide
de ses balcons de bois
protège ses secrets
elle nous dit c’est moi
qui ait tout vu tout connu
je suis imprégnée d’histoire
de cris et de chuchotements
je sais tout et ne dirai rien
puis elle se tait

fruit

fille des îles
douce et pensive
dans ton mouvement
de la rose à l’oreille
fruit mur à croquer
tu penches la tête
pour rêver paresseuse
à ta plage à mangrove
la-bas si loin
où le sable dru
borde la mer houleuse
tu garderas
tes secrets
quand la rose
sera fanée

puzzle

la vie façon puzzle
tout s’emboîte
couleurs et formes
en harmonie
le village est un rêve
où tout irait bien
dans la rue chaude
et silencieuse
derrière les volets
et les portes fermées
on imagine des vies
secrètes et poétiques

soupir

la cote se découpe avec fierté
cachant des lieux secrets
les vagues languissent
ou s’abattent en furie
l’horloge n’égrène pas ici
les mêmes secondes qu’ailleurs
la mer se fond à l’horizon
les lignes s’entassent
et fusionnent en mourant
on dirait un soupir
qui dégusterait son bonheur

hiver blanc bleu

l’hiver blanc bleu
se frotte les yeux
cachant des secrets folâtres
dans son manteau d’ouate
avec lui la vie fourmille
avant d’éclore 
émoustillé il déclame
je ne suis pas
ce que vous voyez
le givre et la neige
je suis aussi l’attente
le futur et l’espoir
où tout se prépare

tisseur de liens

tisseur de liens
en ribambelle
le temps n’efface rien
créateur de privilèges
il fabrique en secret
les connivences
les plaisirs partagés des sens

avoir reçu ensemble la beauté d'un paysage
goûté la même symphonie 
cherché la ligne d’horizon sur la mer nue
accueilli l’inattendu
avec la même bienveillance
le temps cache un trésor synchrone
de vibrations accordées
sur la basse continue des gestes infimes 

au bord du précipice
en plein cœur de cyclone 
face aux murs érigés par l’indifférence
ou la séparation
la toile tissée par le temps
s’étend sur nous
et nous accueille 
au creux de ses millions de nœuds intimes
même si parfois certains se déchirent
la toile grandit chaque jour 
plus forte de nouveaux liens

le temps n’efface rien 
les cicatrices seront toujours là
mais les fêlures fixent le souvenir 
et l’attention 
au monde à l’amour
aux univers en expansion 
les milliards de secondes communes
resteront les étoiles de notre vie

Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier