la nostalgie de l’enfance
est le mythe du paradis
on s’imagine avoir vécu
l’innocence du monde
alors qu’on n’était que jouet
griffé par le hasard
bateau de papier
secoué par la brise du lac
cerf-volant échappé de son fil
l’inconscience angélique
suffisait à transcender
les silences et les sourires
les caresses et les comptines
l’infinie douceur de la peau
nous tenait lieu de cocon
son odeur tiède nous abritait
des miasmes du monde
quand avec le temps
qui martèle et rouvre
les cicatrices
on se rend compte
de la supercherie
qui nous a suggérée
un bonheur flou
l’odieuse découverte
nous fait un trou à l’âme
alors on ne sait plus
quelle fut l'enfance vécue
perdant l’équilibre
on marche en crabe ahuri
de la difficulté d’être adulte
et dans les mensonges
du souvenir
on ne garde en soi
que l’absence hurlante de réponse
à la seule question existentielle
la réalité de l’amour
parents chérissez vos enfants
et surtout montrez-leur
comment vous les aimez
Texte de Luc Fayard ; voir la mise en scène illustrée par des œuvres d'art contemporain dans Galerie Amavero
Affichage des articles dont le libellé est enfance. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est enfance. Afficher tous les articles
sud
rempart de la moustiquaire vitres ouvrant le cœur soudain le chant des cigales s’éteint pleine lune sa lumière efface les étoiles attente mystère absence creusée par la disparition progressive des gutturalités enfantines répétition silence la maison se referme sur elle accordéon du poumon balancelle des sentiments dehors le chaudron empêche de respirer dehors on vit toujours on avance forçats fouettés au sang on rêve du voilier si loin du temps et de la terre là-bas sur les infinis où le regard se perd retour réalité ici bloqué par les gris marrons verts propices à la méditation chênes verts et chênes blancs violemment entrelacés terrasse soleil terrasse frondaison et l’eau qui chuinte berceuse enrayée enfance murmures les murets du passé rappellent les vieux tabliers folie animale les geckos dormeurs sursautent d’un bond de crise cardiaque terre carapace rouge et dure où les doigts saignent secret transmission l'âme chante quand même
Texte de Luc Fayard en hommage à Tristan Tzara et Jean Arp, Vingt-cinq poèmes, dix gravures sur bois, Collection Dada Zürich; voir la mise en scène illustrée par quatre oeuvres de Sophie Taeuber Arp dans Galerie Amavero
Mots-clés :
âme,
dada,
enfance,
Luc Fayard,
maison,
nature,
nouveau-poeme,
provence,
Sophie Taeuber Arp,
souvenir,
sud
objets sur un bureau
nature morte
quelques livres bien sûr
témoins d’une autre vie
je lisais tellement
vorace jamais rassasié
un bic on ne sait jamais
mais c'est jamais
il rouille
des câbles en tas de nouilles
pour me relier au monde
par peur d’en être coupé
des écrans plein d’écrans
pour la même raison
écrire pour exister
ou pour oublier qu’on existe
une tasse de café sale
qui traîne persistante
ma seule drogue
les autres m’ont fait mal
et puis mes souvenirs
prégnants ou futiles
surtout les regards les odeurs
les strates empilées
de mon enfance rêveuse
sans bouger sans actes
et maintenant comme avant
mes heures passées seul
les yeux dans les vagues
d'un décor apposé
hier un mur grillagé
aujourd'hui la vallée verte
l’âme en constant débord
pressé par le temps
les mains sur le clavier
et affichés sur les écrans gris
les mots toujours les mots
qui racontent impassibles
la litanie de ma vie
Texte de Luc Fayard inspiré par la photo Still Life with candle de Pavel Mentz (voir son site mentzart.com ) que j'ai aussi comparé au tableau Things de Rosario de Velasco (1933) .
la vie est là
en résumé
et en désordre
quelques objets
sur un bureau
et tout est dit
hérité de ma mère
le mien est vieux et beau
avec son plateau
de bois et de cuir vert
dessus il y aurait
pas de crâne mais
la boussole de mon père
qui savait toujours où il était
elle ne me sert à rien
son compas de marin
à pointes sèches
pour tracer sa route
la mienne zigzague
dans les doutes
en résumé
et en désordre
quelques objets
sur un bureau
et tout est dit
hérité de ma mère
le mien est vieux et beau
avec son plateau
de bois et de cuir vert
dessus il y aurait
pas de crâne mais
la boussole de mon père
qui savait toujours où il était
elle ne me sert à rien
son compas de marin
à pointes sèches
pour tracer sa route
la mienne zigzague
dans les doutes
quelques livres bien sûr
témoins d’une autre vie
je lisais tellement
vorace jamais rassasié
un bic on ne sait jamais
mais c'est jamais
il rouille
des câbles en tas de nouilles
pour me relier au monde
par peur d’en être coupé
des écrans plein d’écrans
pour la même raison
écrire pour exister
ou pour oublier qu’on existe
une tasse de café sale
qui traîne persistante
ma seule drogue
les autres m’ont fait mal
et puis mes souvenirs
prégnants ou futiles
surtout les regards les odeurs
les strates empilées
de mon enfance rêveuse
sans bouger sans actes
et maintenant comme avant
mes heures passées seul
les yeux dans les vagues
d'un décor apposé
hier un mur grillagé
aujourd'hui la vallée verte
l’âme en constant débord
pressé par le temps
les mains sur le clavier
et affichés sur les écrans gris
les mots toujours les mots
qui racontent impassibles
la litanie de ma vie
Texte de Luc Fayard inspiré par la photo Still Life with candle de Pavel Mentz (voir son site mentzart.com ) que j'ai aussi comparé au tableau Things de Rosario de Velasco (1933) .
Voir les mises en scène sur instagram.com/lucfayard.poete et dans Galerie Amavero
Mots-clés :
bureau,
concours-SPF-2024,
écran,
écrire,
enfance,
lire,
livre,
Luc Fayard,
mot,
nature morte,
objet,
Pavel Mentz,
photographie,
poeme-court-2,
Rosario de Velasco,
souvenir
enfance
j’aimerai tant retrouver
cet esprit d’enfance
pétillant d’impertinence
et dans une moue sans rire
montrer qu’on existe
pour le meilleur de l'artiste
et jamais pour le pire
Texte de Luc Fayard inspiré par la sculpture Plume (bronze, 39x28x14cm) de Valérie Hadida. Voir mise en scène dans Galerie Amavero.
cet esprit d’enfance
pétillant d’impertinence
où l'on peut
croire impassible
croire impassible
à tous les rôles
des infinis possibles
s’asseoir persuadé
que le monde guette
des infinis possibles
s’asseoir persuadé
que le monde guette
sa parole libre
d'insouciance
sentir le vent
ébouriffer sa vie
poser là
son évidence
sa vérité
crue et nue
laisser passer les rêves
dans ses yeux mi-fermés
sans se lasser
en oubliant le temps
l’enfance est sans horloge
sans apparat ni toge
sentir le vent
ébouriffer sa vie
poser là
son évidence
sa vérité
crue et nue
laisser passer les rêves
dans ses yeux mi-fermés
sans se lasser
en oubliant le temps
l’enfance est sans horloge
sans apparat ni toge
et dans une moue sans rire
montrer qu’on existe
pour le meilleur de l'artiste
et jamais pour le pire
Texte de Luc Fayard inspiré par la sculpture Plume (bronze, 39x28x14cm) de Valérie Hadida. Voir mise en scène dans Galerie Amavero.
Mots-clés :
cheveu,
concours-SPF-2024,
enfance,
existence,
fille,
liberté,
Luc Fayard,
moue,
sculpture,
temps,
Valérie Hadida,
vérité
Le Vénérable des chênes
Le vénérable des chênes, la plainte du vent dans la chevelure des cyprès, la pluie qui incante sur le toit vieilli d’une grange : tout, je veux tout garder de cet automne que je vis à cloche-pied et en bottes en caoutchouc et qui me mène gaiement à mes cinquante ans, ce printemps de la sagesse au goût d’enfance et de madeleine de Proust.
Dans ce terrain de vie sublime et cruel qu’est le monde, je déclare avec force qu’il nous faut faire feu de toute joie.
Oui ! Vivre jusqu’à l’ivresse, tirer le vin du plaisir jusqu’à plus soif, refuser la pesanteur du présent qui fige et sclérose dans un désenchantement mortifère et aimer chaque jour ses inspirations miraculeuses et ses expirations délivrantes.
L’âme saura-t-elle retrouver l’émerveillement des premières fois ?
Aimer est simple.
Il suffit de jeter sa tendresse infinie vers chaque acteur du vivant, de l’arbre à l’oiseau et de l’oiseau à l’homme.
L’homme dans toute sa pluralité.
C’est d’abord rencontrer le singulier et la magie en soi.
C’est tomber en amour pour l’âme que l’on abrite.
S’aimer !
L’aventure de toute une vie que de se défaire des attentes d’autrui, de cesser d’espérer ce qui n’attend que d’être conquis, de guérir de ce qui parait inconsolable.
A force d’abandon, la femme que je suis a retrouvé la fillette espiègle qui, du haut de ses huit ans, maîtrisait la nuit et les dragons de la rivière de sa grand-mère, l’enfant rêveuse qui cherchait le monde derrière le miroir énigmatique des flaques et sautait à pieds joints dans l’inconnu.
C’est tout un apprentissage, adulte, de redevenir un enfant.
Relisons donc le Petit Prince, du grand émerveillé devant l’Éternel qu’était Antoine de Saint-Exupéry.
L’enfance est le vivier inépuisable des possibles, presque une résistance dans un temps qui l’écourte et l’ébrèche comme pour nous empêcher de profiter de ses trésors.
Alors, soyons vieux mais soyons fous.
Dansons comme des funambules sans penser à la chute.
Que le jour qui point vous soit fête.
Je pars jeter mes souliers dans les flaques.
Dans ce terrain de vie sublime et cruel qu’est le monde, je déclare avec force qu’il nous faut faire feu de toute joie.
Oui ! Vivre jusqu’à l’ivresse, tirer le vin du plaisir jusqu’à plus soif, refuser la pesanteur du présent qui fige et sclérose dans un désenchantement mortifère et aimer chaque jour ses inspirations miraculeuses et ses expirations délivrantes.
L’âme saura-t-elle retrouver l’émerveillement des premières fois ?
Aimer est simple.
Il suffit de jeter sa tendresse infinie vers chaque acteur du vivant, de l’arbre à l’oiseau et de l’oiseau à l’homme.
L’homme dans toute sa pluralité.
C’est d’abord rencontrer le singulier et la magie en soi.
C’est tomber en amour pour l’âme que l’on abrite.
S’aimer !
L’aventure de toute une vie que de se défaire des attentes d’autrui, de cesser d’espérer ce qui n’attend que d’être conquis, de guérir de ce qui parait inconsolable.
A force d’abandon, la femme que je suis a retrouvé la fillette espiègle qui, du haut de ses huit ans, maîtrisait la nuit et les dragons de la rivière de sa grand-mère, l’enfant rêveuse qui cherchait le monde derrière le miroir énigmatique des flaques et sautait à pieds joints dans l’inconnu.
C’est tout un apprentissage, adulte, de redevenir un enfant.
Relisons donc le Petit Prince, du grand émerveillé devant l’Éternel qu’était Antoine de Saint-Exupéry.
L’enfance est le vivier inépuisable des possibles, presque une résistance dans un temps qui l’écourte et l’ébrèche comme pour nous empêcher de profiter de ses trésors.
Alors, soyons vieux mais soyons fous.
Dansons comme des funambules sans penser à la chute.
Que le jour qui point vous soit fête.
Je pars jeter mes souliers dans les flaques.
Mis en scène dans Galerie Amavero
Texte : Virginie Roques
Œuvre : Childhood - The Then Largest , de Hilma af Klint
Texte : Virginie Roques
Œuvre : Childhood - The Then Largest , de Hilma af Klint
Mots-clés :
aimer,
autre-auteur,
enfance,
flaque,
Galerie-Amavero,
Hilma af Klint,
plaisir,
souvenir,
Virginie Roques,
vivre
pays rêvé
je voudrais
un ciel en labyrinthe
de petits boudins bleus
une rivière en ruban
d’un bleu presque vert
un pommier malingre
en pieuvre aux longs bras
une pomme parfaite
en disque auréolé
une ombre liquide
en trace d’encre
une herbe de poils jaunes
en tapis de mousse dense
une haie de plantes serrées
en long muret tenace
et le tout serait
mon pays idéal
rempli de traits
verts jaunes et bleus
Texte : Luc Fayard
inspiré de Apple Tree, de David Hockney
mis en scène dans Galerie Amavero
un ciel en labyrinthe
de petits boudins bleus
une rivière en ruban
d’un bleu presque vert
un pommier malingre
en pieuvre aux longs bras
une pomme parfaite
en disque auréolé
une ombre liquide
en trace d’encre
une herbe de poils jaunes
en tapis de mousse dense
une haie de plantes serrées
en long muret tenace
et le tout serait
mon pays idéal
rempli de traits
verts jaunes et bleus
Texte : Luc Fayard
inspiré de Apple Tree, de David Hockney
mis en scène dans Galerie Amavero
Mots-clés :
campagne,
Concours Europoésie-Unicef 2023,
concours-poésie,
désir,
enfance,
Galerie-Amavero,
idéal,
Luc Fayard,
nouveau-poeme,
pommier,
rêve,
ruisseau
grange
lieu de lumière et d’ombre
où se mêlent sans ordre
les souvenirs sépia
où se mêlent sans ordre
les souvenirs sépia
et les rêves d'avenir
la paille de l’enfance
et les étreintes furtives
les vieux outils rouillés
et les échelles branlantes
les nids abandonnés
et le toit qui fuit
on a tous une
la paille de l’enfance
et les étreintes furtives
les vieux outils rouillés
et les échelles branlantes
les nids abandonnés
et le toit qui fuit
on a tous une
une vieille grange au coeur
pays de l'enfance
les roses trémières
illuminent le sentier
de ce pays magique
où volètent des fées
déguisées en fleurs
illuminent le sentier
de ce pays magique
où volètent des fées
déguisées en fleurs
les lampions éclairent
la pénombre des frondaisons
les arbres chantent à mi-voix
des berceuses qui parlent
de géants aux bottes d’or
c’est le pays de l’enfance
la pénombre des frondaisons
les arbres chantent à mi-voix
des berceuses qui parlent
de géants aux bottes d’or
c’est le pays de l’enfance
berceau
dors l’enfant dors
dors l’enfant d’or
propre et sanglé dans la blancheur
rentre ton petit pied sous le plaid
ferme tes yeux de poupée
envole-toi dans tes rêves purs
mais pourquoi veux-tu que je dorme
tu vois bien j’ai les yeux grands ouverts
parle-moi plutôt d’un autre monde
les gens s’aiment-ils chez toi
les enfants y reçoivent-ils des câlins doux et chauds
comme ceux de grand-mère quand elle se penche sur moi
leur raconte-t-on aussi des histoires étranges
sur les esprits des vallées qui reviennent vous voir
et que dit-on le soir à la veillée
dors l’enfant dors
tu as le temps de grandir
plus tard tu te diras
j’étais si bien bébé
dans mon berceau de bois sculpté
dors l’enfant d’or
l’autre monde peut attendre
cercle infini de l'enfant
je suis
la fleur rougissante du soir
le vent sentimental et dense
le chevreuil campé dans le noir
la forêt plantureuse en transe
je suis
la pluie marbrée bue goulûment
le nuage arrondi en pleurs
le rêve du monde écumant
la voie de l’ange du bonheur
je suis
la vie sauteuse de barrières
le chuchotement indistinct
le mot où la pensée se terre
le silence brutal divin
je suis
la friction de dissentiment
la pierre sur quoi trébucher
le poisson limpide et gluant
le lac abyssal encerclé
je suis
le buisson de varech errant
la fourmi peureuse aux aguets
le papillon virevoltant
l’herbe consumée par l’été
je suis plus que chaque élément
je suis la chaîne reliant
la fleur butinée par le vent
le chevreuil dansant en forêt
la pluie des nuages pleurants
le rêve d’anges métissés
la vie qu’on voudrait chuchotée
le mot pensé plein de silence
le heurt de la pierre butée
le poisson du lac d’abondance
le varech cachant les fourmis
le papillon herbe de vie
comme un grand ensemble une roue
je suis l’enfant qui perçoit tout
la fleur rougissante du soir
le vent sentimental et dense
le chevreuil campé dans le noir
la forêt plantureuse en transe
je suis
la pluie marbrée bue goulûment
le nuage arrondi en pleurs
le rêve du monde écumant
la voie de l’ange du bonheur
je suis
la vie sauteuse de barrières
le chuchotement indistinct
le mot où la pensée se terre
le silence brutal divin
je suis
la friction de dissentiment
la pierre sur quoi trébucher
le poisson limpide et gluant
le lac abyssal encerclé
je suis
le buisson de varech errant
la fourmi peureuse aux aguets
le papillon virevoltant
l’herbe consumée par l’été
je suis plus que chaque élément
je suis la chaîne reliant
la fleur butinée par le vent
le chevreuil dansant en forêt
la pluie des nuages pleurants
le rêve d’anges métissés
la vie qu’on voudrait chuchotée
le mot pensé plein de silence
le heurt de la pierre butée
le poisson du lac d’abondance
le varech cachant les fourmis
le papillon herbe de vie
comme un grand ensemble une roue
je suis l’enfant qui perçoit tout
Mots-clés :
animal,
elle joue la nuit,
enfance,
enfant,
lien,
Luc Fayard,
nature,
perception,
relation,
ressemblance,
vision
parvis
les cloches sonnent solennelles
pendant que les enfants courent
sur le parvis gris de la cathédrale
elles aimeraient bien retenir
la horde de gamins insolents
mais ils fuient la place en riant
sur le parvis gris
tout en haut des marches blanches
il ne reste qu'une interrogation
le souvenir sautillant de leurs cris
tandis que le gong gras et lourd
dissout inexorablement
le cristal fini de leur rire
brise écaillles et ribambelles
la brise frise la mer qui se meurt
sur les rocs noirs habillés d’écailles
les algues longues et vertes s’affalent
couvrant des ribambelles de sable gris
brins en tas grains mouillés qui s’étalent
dessinant des taches brunes et ocres
la pluie luit sur la vase rase
vide au premier coup d'oeil
si peuplée quand la mer l'abandonne
ce pays d’eau de bas en haut
baigne de lames désarmées
mes larmes d’enfance dense
le regret croit quand le souvenir gît
l’avenir fuit devant la nostalgie
sur les rocs noirs habillés d’écailles
les algues longues et vertes s’affalent
couvrant des ribambelles de sable gris
brins en tas grains mouillés qui s’étalent
dessinant des taches brunes et ocres
la pluie luit sur la vase rase
vide au premier coup d'oeil
si peuplée quand la mer l'abandonne
ce pays d’eau de bas en haut
baigne de lames désarmées
mes larmes d’enfance dense
le regret croit quand le souvenir gît
l’avenir fuit devant la nostalgie
Inscription à :
Commentaires (Atom)
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier