on entend craquer
la vieille charpente
et les poutres lasses
la lumière appose
son filtre d’or tamisé
sur la pièce alanguie
le canapé attend
son visiteur du soir
venu d’un pas lent
il franchira la porte
se penchera pour saisir
le livre hier délaissé
et s’assiéra encore
le bras sur l’accoudoir
quelque part dans la maison
une horloge fatiguée
décompte le temps
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lumière du soir
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Luc Fayard,
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la mer sans la mer
ta vie s’étale marée sale
marin pêcheur ou solitaire
tout est flou dans ton passé mou
y’a comme une brume cachée
dans ce crachin qui cache tout
c’est un désastre et tu t’en fous
un jour la mer en aura marre
de tes nostalgies aphasiques
et des hommes au regard triste
coriace elle se vengera
des taiseux des fumeurs de pipe
ce jour-là elle s’en ira
sans rien dire sans prévenir
elle oubliera de revenir
elle partira sans regrets
avec ses flots bleus sous le bras
la mer ira droit loin devant
si loin à perte de vue d'eau
elle ira digne et sans bateaux
rejoindre les grands dauphins blancs
fière et ivre de sa vie verte
de mousse et d’écume couverte
elle ridera seule l’onde
libre enfin de choisir sa houle
à sa guise au gré des quadrants
elle emportera les sirènes
et la musique du grand vent
les algues longues des hauts fonds
les bouées les cris des baleines
et nous les morts les faux marins
humant la fin de l'air salin
les yeux fixés sur la lisière
de la mer y’aura plus la mer
y'aura plus que des coques vides
proue poupe inutiles hybrides
posées au sol comme des tombes
comme des ombres et des bombes
voilà l’horizon s'est figé
un plan fixe image arrêtée
rouge sur rouge vert sur vert
rien ne bouge non tout est clair
mais tout a disparu là-bas
tous les bateaux tous les mâts
tandis que sur terre atterrés
la foul' se met à murmurer
la mer sans la mer c’est comm’ si
l’amour avait quitté la vie
plus rien n'aura jamais de goût
dans ce paysage de fous
marin pêcheur ou solitaire
tout est flou dans ton passé mou
y’a comme une brume cachée
dans ce crachin qui cache tout
c’est un désastre et tu t’en fous
un jour la mer en aura marre
de tes nostalgies aphasiques
et des hommes au regard triste
coriace elle se vengera
des taiseux des fumeurs de pipe
ce jour-là elle s’en ira
sans rien dire sans prévenir
elle oubliera de revenir
elle partira sans regrets
avec ses flots bleus sous le bras
la mer ira droit loin devant
si loin à perte de vue d'eau
elle ira digne et sans bateaux
rejoindre les grands dauphins blancs
fière et ivre de sa vie verte
de mousse et d’écume couverte
elle ridera seule l’onde
libre enfin de choisir sa houle
à sa guise au gré des quadrants
elle emportera les sirènes
et la musique du grand vent
les algues longues des hauts fonds
les bouées les cris des baleines
et nous les morts les faux marins
humant la fin de l'air salin
les yeux fixés sur la lisière
de la mer y’aura plus la mer
y'aura plus que des coques vides
proue poupe inutiles hybrides
posées au sol comme des tombes
comme des ombres et des bombes
voilà l’horizon s'est figé
un plan fixe image arrêtée
rouge sur rouge vert sur vert
rien ne bouge non tout est clair
mais tout a disparu là-bas
tous les bateaux tous les mâts
tandis que sur terre atterrés
la foul' se met à murmurer
la mer sans la mer c’est comm’ si
l’amour avait quitté la vie
plus rien n'aura jamais de goût
dans ce paysage de fous
couple qui lit
8 heures d’un matin gris
Derrière la vitre embuée d'un MacDo, un couple prend son petit-déjeuner sous la lumière néon.
Assis l’un en face de l’autre, chacun la tête penchée, l’homme est plongé dans un hebdo télé pas cher, la femme lit attentivement Le Parisien.
D’habitude, c’est l’inverse, la femme scrute les programmes télé et l’homme les pages PMU.
Il est resté quelques secondes dehors à les regarder.
Ils n’ont pas levé la tête.
Ils ne se parlent pas, ils lisent, chacun la main posée distraitement sur sa tasse de café.
Tiens, c’est drôle, une main gauche et une main droite.
Quelques centimètres seulement séparent ces deux mains sur la table.
Il suffirait d’un rien, un geste instinctif, une envie de se décrisper, pour qu’elles se touchent.
Alors, ils se regarderaient sans doute une seconde, peut-être même en s’excusant.
Puis ils reprendraient leur lecture attentive.
Derrière la vitre embuée d'un MacDo, un couple prend son petit-déjeuner sous la lumière néon.
Assis l’un en face de l’autre, chacun la tête penchée, l’homme est plongé dans un hebdo télé pas cher, la femme lit attentivement Le Parisien.
D’habitude, c’est l’inverse, la femme scrute les programmes télé et l’homme les pages PMU.
Il est resté quelques secondes dehors à les regarder.
Ils n’ont pas levé la tête.
Ils ne se parlent pas, ils lisent, chacun la main posée distraitement sur sa tasse de café.
Tiens, c’est drôle, une main gauche et une main droite.
Quelques centimètres seulement séparent ces deux mains sur la table.
Il suffirait d’un rien, un geste instinctif, une envie de se décrisper, pour qu’elles se touchent.
Alors, ils se regarderaient sans doute une seconde, peut-être même en s’excusant.
Puis ils reprendraient leur lecture attentive.
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