le poète est un rat
terré dans ses mots
obsédé de visions
rongeur de sens troué
son âme torturée
s’effraie du moindre bruit
que ferait une musique
plus belle que la sienne
dans son terrier
sale et sombre
il pond jaloux
ses mots fantômes
mots égarés
poule devenue folle
couvant toute la nuit
des œufs de serpent
il n’écoute que le bruit
de son cœur excité
qui lui dresse un rempart
fatal à la réalité
la vie s’écoule
en-dehors de lui
jamais ses mots
ne la rattraperont
toujours grognant
il racle le papier
comme un chien
renifle la bouse
jamais la rose
n’y fleurira
juste des ronces
et des orties
il aura beau
les sculpter jour et nuit
elles le gratteront
toute sa vie
Texte : Luc Fayard
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marais salants
la mer c’est aussi du travail
de l’artisanat de la patience
précision de la répétition
la géométrie a de l’allure
la lumière se joue des reflets
et ces montagnes naines
alignées pleines de goût
soigneusement ratissées
savent-elles qu’elles viennent
du grand large
là où les oiseaux blancs
planent en riant
de l’artisanat de la patience
précision de la répétition
la géométrie a de l’allure
la lumière se joue des reflets
et ces montagnes naines
alignées pleines de goût
soigneusement ratissées
savent-elles qu’elles viennent
du grand large
là où les oiseaux blancs
planent en riant
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Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier