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poisson samouraï

il était une fois
un poisson samouraï
guerrier endiablé
vif et justicier
un jour il vit
une dame poisson si jolie
qu’il en rendit les armes
de leur union
naquit une floppée
de petits poissons pacifistes
et la mer ne connut
plus jamais la guerre

petits poissons

si les mots jaillissaient
comme l’eau de source
sans savoir d’où ils viennent
ni quel sens ils portent
libres
heureux de sourdre
ivres
résonnants
d’un simple glouglou
quels riches dialogues 
nous pourrions vivre

nous sortirions de nos igloos
comme un magicien 
le lapinou de son chapeau
des mots étincelles
déclencheurs de rires fous
des mots sauteurs d’horizons 
de la mer jusqu’au ciel
des mots créateurs 
de discours en cascade
fluides sans saccade

ah si bondissants comme des pur-sang
les mots pouvaient en s’agitant
de soubresauts de hoquets  
nous redonner la pureté
d’une parole immédiate et fière
alors le monde serait une rivière
coulant sur l’infini du rond
et nous ses petits poissons

Texte de Luc Fayard inspiré par le dessin automatique involontaire de son smartphone; voir Galerie Amavero

poisson rouge

le poisson rouge a disparu
ce matin plus personne
pourtant pas de chat
dans la maison
ce n’est pas un meurtre
c’est une énigme
car ne vivent ici
que des esprits purs
des vibrations positives
une onde a dû traverser la pièce
pour porter le poisson rouge
à la rivière en contrebas
il faudra penser
à vider le bocal

pluie rouge

la pluie rouge tomba sur la ville
honteuse la mer partit se cacher
emportant avec elle les poissons affolés
les maisons blanches tremblaient de peur
puis un cri vibrant jaillit de la cote
déclamant aux gens perdus
creusez loin 
cherchez au-delà de l’illusion
née du cauchemar des hommes
vivez le présent
et ses cadeaux
le sourire revint sur les quais
et le monde finit par s’habituer
à ces couleurs nouvelles
qui rendaient leur vie plus joyeuse

univers parallèle

dans un univers parallèle
la joie régnait en maitre
les poissons zigzaguaient
sur des vagues de folie
fanforonnes les algues jouaient 
de la trompette bouchée
la même substance
de légèreté douce
régnait dans l’eau et l’air 
riant de leurs bêtises
les êtres vivants 
déployaient leurs antennes
en étendards de victoire
c'était peut-être le paradis

Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier