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ombres de plage

large bande de frontière
entre terre et eau
matière changeante
élastique et malléable

territoire des errances
agité par le vent
troublé par la brume
filtrant les silhouettes

lieu d'existence plurielles
à l’écume frisée
et de soubresauts
du sable créateur

qu’importe la pluie
il y a toujours 
une épuisette à serpenter
dans les mares glauques

et des corps occupés
dès le petit matin
à soulever les galets
cachant les trésors

infatigable plage
aux recoins secrets
aux lignes floues
comme la vie

Texte : Luc Fayard
inspiré par
Scène de plage, de Marie Delourme

oreille

l’œil handicapé
l’oreille prend le relais
la brume en mer
c’est d’abord des sons
la corne pour dire attention
la cloche sur la bouée
ou à l’entrée du port
quand il ne voit rien
le marin craint les sirènes
ensorcelantes d’Ulysse
ou les monstres marins
Charybde et Scylla
alors il chante
pour dire à la mer
qu’il n’est pas encore mort

inspiré de : Le chalut dans la brume, d'Hélène Benayoun


meringue

tout est indice ici
on imagine l’activité de pêche
sans bien la voir
les nuages sont posés
dans le ciel
comme des meringues
à l'envers
on suppose que les bateaux
ne sont pas encore rentrés
c’est le calme
avant la tempête
de la criée et de la foule
au loin les cheminées fument
symboles d’une ville industrieuse

miroir

l’eau sombre et claire
le reflet de la barque
et des femmes en chapeau
symbole pur
du monde à l’envers
miroir presque parfait
d’un idéal atteint
les poses entre attente
lassitude et concentration
arrêtent le temps
peu importe
ce qu’il va se passer
c’est ce moment parfait
qui compte

l'étoile

la goélette à hunier
réplique des paimpolaises
pêcheurs de morue
pointe fièrement
son long bout-dehors
poulies et cabestans
sont durs à souquer
pour manœuvrer
quatre voiles d’avant
mâtereau étambot
sont réparés
le bateau-école
peut repartir

barques de pêche

tirées sur la grève
les larges barques
au franc bord coloré
se racontent furtivement
leurs parties de pêche
et de promenade
pas le temps de se reposer
bientôt elles repartiront
à nouveau sur les flots
comme chaque jour

port de pêche

la lumière est un filtre
impressionniste
posé sur le paysage
on ne voit personne
mais les activités se devinent
le soir d’été a lâché son voile
sur les hommes et la ville
l’eau est partout
devant derrière
enserrant les maisons
qui vivent d’elle
la mer est une mère
nourricière et fière

Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier