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Un brin

Un brin de soleil
Dans les cheveux du matin
C'est ton âme qui murmure
Quand tu vogues dans les rêves
De la grande vague du monde

Texte d’Emmanuelle de Dardel https://plumebis.ch/blog-de-poesie, inspirée par la photo  Jeune fille au bain d’Aline Kurth
Voir la mise en scène dans Galerie Amavero (lien dans profil instagram @lucfayard.poete) https://galerie.amavero.fr/p/un-brin.html

La vague de Camille Claudel

La vague devient chair sous le ciel dénudé,
Le long de son corps embrasé se perd le temps,
L’onde enserre la lumière de vert veinée,
Oblitérant de ses doigts le jour en suspens.

Lors, la vague émeraude vomit la colère
Dans la danse de ses lames effrénées,
Se pétrifie dans les coulures de l’éther
Son âme déchue où s’émiettent les trophées.

Les trois belles à l’entour de l’intempérance
Éclaboussent la vague de leur nudité,
Quand leurs cœurs ceints d’onyx vibrent dans les luisances.

La grâce susurre à la vague captivée :
« Sursois à briser mon âme qui bat encore
Dans la danse des corps où vacillent les ors ».

Texte de Laurence Sophie inspiré par la sculpture La Vague ou les baigneuses de Camille Claudel. Voir Galerie Amavero

rouleaux

les rouleaux se déroulent
l’écume fume
les vagues divaguent
les bleus marins
embrassent le ciel
accueillent le vent
la côte regarde étonnée
ce spectacle quotidien
de force et de bruit
la mer sauvage et fière
que l’homme toujours
voudra dompter

arbre et mer

l’arbre aime la mer
son odeur salée
le sable granulé
qui lui mord les pieds
il se nourrit
du bruit des vagues
du cri des mouettes
il pousse ses branches
le plus loin possible
pour attirer les visiteurs
dans son ombre tiède
nourrie d’histoires tendres
et de passions secrètes

la mer n'est pas calme

la mer n’est pas calme
elle vaque sans arrêt
tout bouge en elle
et mon âme avec
on ne chérit pas la mer
on la vit au fond de soi
avec les mêmes déchirements
les mêmes joies
jamais elle ne se taira
moi non plus

soupir

la cote se découpe avec fierté
cachant des lieux secrets
les vagues languissent
ou s’abattent en furie
l’horloge n’égrène pas ici
les mêmes secondes qu’ailleurs
la mer se fond à l’horizon
les lignes s’entassent
et fusionnent en mourant
on dirait un soupir
qui dégusterait son bonheur

vagues

on entend le roulement
des déferlantes ivres
la mer universelle
bat les rochers
sous un ciel contrarié
l’accalmie de lumière
y perce malgré tout
la cote n’est pas accueillante
la douleur est le prix de la beauté
la vague est ample écumante
prise d’un désir de tourbillon
les couleurs se répondent

genou dans la nuit

extérieur nuit 
ambiance plage tropicale 
d'abord le son roque des rouleaux 
grondement qui enfle et qui dure 

premier plan 
un genou de femme 
sans doute allongée les jambes repliées 

deuxième plan 
l'écume de vagues longues 
qui s'enroulent se déroulent 

incidemment au bord de l'eau 
de petits crabes blancs courent comme des fusées 
après un départ catapulte 

arrière-plan
les lumières d'un rocher un hôtel peut-être 

et le roulement revient occupe toute la scène 
on ne voit plus que ce genou sur fond d'écume 
ce genou chair devant la vague laiteuse 
ce bout de statue face aux allers-retours de la mer 
la vie immobile et qui finira 
face à la vie qui bougera toujours

Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier