Tous les parfums de l’Arabie,
tous les rêves du sommeil et de la veille,
toutes les aventures vécues ou imaginées,
toutes les expériences nées des œuvres à lire,
à voir ou à entendre,
tous les remous à l’échelle des océans
ou à celle du verre d’eau,
tout ce qui peut n’exister qu’à peine
ou ne pas exister
mais par quoi l’on existe...
Texte: Michel Leiris ; voir mise en scène dans Galerie Amavero avec la lithographie de Joan Miró
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Michel Leiris,
poème,
voyage
homme d'ombre et d'onde
avant
j’étais un homme d’ombre et d’onde
pleurant seul
ballot d’aube
et me voici lumière active
chassant l’inutile
fuyant les prémices obscures de la mort
long fut le temps où je cherchais l’indicible
au-delà de la poussière des jours
aujourd’hui je cours
hâté par les battements du coeur
peuplant le présent d’un corail de pacotille
futile barrière anti-futur anti-noir anti-tout
j'étais larve du soir fantôme d’attirance
et me voici prévisible espérance
fallait-il hier se fondre
j’étais un homme d’ombre et d’onde
pleurant seul
ballot d’aube
et me voici lumière active
chassant l’inutile
fuyant les prémices obscures de la mort
long fut le temps où je cherchais l’indicible
au-delà de la poussière des jours
aujourd’hui je cours
hâté par les battements du coeur
peuplant le présent d’un corail de pacotille
futile barrière anti-futur anti-noir anti-tout
j'étais larve du soir fantôme d’attirance
et me voici prévisible espérance
fallait-il hier se fondre
dans les couleurs neutres
du feutre automnal
ou faut-il maintenant
ou faut-il maintenant
vibrer bêtement
sur des fréquences arc-en-ciel
entre douleur et fureur
entre douleur et fureur
je suis à jamais inachevé
comme le plus petit des hommes
j’aime cette ressemblance à la communauté
j’appartiens à l’humanité
comme le plus petit des hommes
j’aime cette ressemblance à la communauté
j’appartiens à l’humanité
par mon incomplétude structurelle
plus je suis imparfait plus je m’ancre
quand je crie mon impuissance
plus je suis imparfait plus je m’ancre
quand je crie mon impuissance
l’écho de la terre se pare d’infini
ma solitude est multiple
mon désespoir infime
mon avenir sans surprise
mes mains fabriquent ma tour d’ivoire
tandis que sèche mon coeur
je vois une vie sereine
ma solitude est multiple
mon désespoir infime
mon avenir sans surprise
mes mains fabriquent ma tour d’ivoire
tandis que sèche mon coeur
je vois une vie sereine
avec des yeux de comptable
quand je vivais l’errance
quand je vivais l’errance
avec une âme de poète
la marque du bonheur
la marque du bonheur
imprime mon sourire
ma peau est lisse
ma peau est lisse
comme un bébé
j’ai perdu mes crevasses
j’ai perdu mes crevasses
en même temps que mes cheveux
je marche droit vers la fin
je marche droit vers la fin
avec une force joyeuse et contrôlée
la route monte de plus en plus
le soleil me frotte le dos
il me dessine une ombre gigantesque
je reste coi
les oreilles bouchées de certitude
un jour peut-être
la route monte de plus en plus
le soleil me frotte le dos
il me dessine une ombre gigantesque
je reste coi
les oreilles bouchées de certitude
un jour peut-être
se marieront mes deux destins
mon passé d’abondance et d’ébauches
et mon présent de fer apparent
ce jour-là gare je serai le roi de la terre
je n’aurai plus qu’à mourir et comparaître
alors je dirai à Dieu
Seigneur, me voici
pêcheur à occurence multiple
(vous seriez jaloux d’un saint)
j’ai cherché et suivi toutes les voies qui mènent à vous
j’ai rêvé et j’ai agi
j’ai aimé et j’ai créé
j’ai pleuré et combattu
j’ai écouté et j’ai dirigé
j’ai donné et entrainé
mes rêves me rapprochaient de vous
mais dans une forme d’inutilité
mes actes me rendaient insouciant
mais je perdais le sens du bien
l’amour m’a comblé
dans un quotidien douteux
mes pleurs étaient des gouttes d’insuffisance
mes combats une vaine agitation
et quand j’ai voulu emporter d’autres derrière moi
j’ai souvent quitté les routes de la théorie
pour un chemin ou tout est discutable
Seigneur me voici
que fallait-il faire
et Dieu de sa voix caverneuse et douce
me donnerait enfin cette réponse
que je ne connais pas
et qu’il faut que j’attende encore
esclave combattant avec ses deux vies
homme fatal de la dichotomie
imparable amant du futur antérieur
funambule de l’inestimable impossible
gratteur de racines incomestibles
chercheur d’ailleurs successifs
vasectomisé génétique du chromosome bonheur
mon passé d’abondance et d’ébauches
et mon présent de fer apparent
ce jour-là gare je serai le roi de la terre
je n’aurai plus qu’à mourir et comparaître
alors je dirai à Dieu
Seigneur, me voici
pêcheur à occurence multiple
(vous seriez jaloux d’un saint)
j’ai cherché et suivi toutes les voies qui mènent à vous
j’ai rêvé et j’ai agi
j’ai aimé et j’ai créé
j’ai pleuré et combattu
j’ai écouté et j’ai dirigé
j’ai donné et entrainé
mes rêves me rapprochaient de vous
mais dans une forme d’inutilité
mes actes me rendaient insouciant
mais je perdais le sens du bien
l’amour m’a comblé
dans un quotidien douteux
mes pleurs étaient des gouttes d’insuffisance
mes combats une vaine agitation
et quand j’ai voulu emporter d’autres derrière moi
j’ai souvent quitté les routes de la théorie
pour un chemin ou tout est discutable
Seigneur me voici
que fallait-il faire
et Dieu de sa voix caverneuse et douce
me donnerait enfin cette réponse
que je ne connais pas
et qu’il faut que j’attende encore
esclave combattant avec ses deux vies
homme fatal de la dichotomie
imparable amant du futur antérieur
funambule de l’inestimable impossible
gratteur de racines incomestibles
chercheur d’ailleurs successifs
vasectomisé génétique du chromosome bonheur
sons
d'abord un seul froufrou
la source frétillante
rebonds joyeux sur les rochers ronds
notes soyeuses de musique légère
longtemps seules dans l'espace-temps
puis les sons de la vie
l'appel d'un oiseau
simple et direct
sans fioritures
pas de temps à perdre
dit l'animal
puis un grondement d'orage
qui fait le fier
pas bien méchant
et toujours en fond de tableau
la brise irisée qui respire doucement
hélas même ici l'avion
invisible et lointain
ronchonne empereur hautain
ineffable briseur d'unisson
voie de l'homme
homme libre et faible voici enfin ta voie
dénuée de poussière et d’ortie
écoute l’oracle guidé par l’amour
assieds-toi un instant près de moi
calme ton cœur qui bat trop fort
à courir après l’informulé
viens ici
dénuée de poussière et d’ortie
écoute l’oracle guidé par l’amour
assieds-toi un instant près de moi
calme ton cœur qui bat trop fort
à courir après l’informulé
viens ici
tu peux déposer larmes et désir tragique
mon ami mon frère écoute-moi
la vérité que tu cherches est là
mais tu ne la vois pas
arbre décharné
mon ami mon frère écoute-moi
la vérité que tu cherches est là
mais tu ne la vois pas
arbre décharné
tes branches nouées
retourné en-dedans
retourné en-dedans
phare à l’envers
alors voici
commence par te frotter à l’homme au lieu de le fuir
nourris-toi du fond de ses regards fiers
et c’est ainsi que naîtront tes nouveaux désirs
ton âme blottie dans la chaleur des mers
ensuite cherche en toute chose sa beauté
mais au-delà d’elle nichée quelque part
en haut d’une montagne derrière un nuage une mare
un coin secret que tu découvriras émerveillé
et ce sera ton jardin mystérieux éternel
enfin demeure en tes mots avec la chair et non l’esprit
tu es le temple de ta poésie
seule vérité possible elle est la voie
elle est la clé qui ouvre toutes les fois
mon ami mon frère
je ne te parle pas de bonheur ni de plénitude
je te parle simplement de vivre
et de la vraie richesse
comme un sourire de pleine lune
dans la nuit des doutes
marche respire regarde sens pleure
et dis-le
alors voici
commence par te frotter à l’homme au lieu de le fuir
nourris-toi du fond de ses regards fiers
et c’est ainsi que naîtront tes nouveaux désirs
ton âme blottie dans la chaleur des mers
ensuite cherche en toute chose sa beauté
mais au-delà d’elle nichée quelque part
en haut d’une montagne derrière un nuage une mare
un coin secret que tu découvriras émerveillé
et ce sera ton jardin mystérieux éternel
enfin demeure en tes mots avec la chair et non l’esprit
tu es le temple de ta poésie
seule vérité possible elle est la voie
elle est la clé qui ouvre toutes les fois
mon ami mon frère
je ne te parle pas de bonheur ni de plénitude
je te parle simplement de vivre
et de la vraie richesse
comme un sourire de pleine lune
dans la nuit des doutes
marche respire regarde sens pleure
et dis-le
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