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prière

hommes et femmes 
en vérité je vous le dis
que la lumière descende sur vous
vos visages vos mains
comme un phare veillant 
sur la route des marins 
que la joie déborde de vos cœurs 
comme l’écume 
quand le vent presse et secoue la vague
que la parole nouveau sillon de vie 
transperce en flèche vos murs de folie
que le chant parcoure vos plaines
comme une révolution souveraine

que les mots sèment les graines d’amour 
dans vos rangs de peuple triste
que vos mains jointes comme l’espoir
deviennent les totems remplaçant les crucifix
que vos pas ouvrent un chemin de halage
à travers les brumes du passé
que vos lèvres conjuguent l’avenir au présent
dans toutes les langues de babel 

pour qu’enfin le monde 
de vérité et de beauté
se dévoile tout à vous
les yeux ouverts 
les âmes libres

et qu’à jamais 
de la surface de la terre
soient bannis
la haine le mensonge
et la jalousie

amen

credo non credo

jje ne crois pas aux rimes éternelles
à la vérité blanchie par les ans
aux serments ritournelles
aux adorateurs tremblants

je crois que rien n’est fini
ni certain
tout en devenir
même l’amour
je crois à la divine fragilité des mots
à la chaleur persistante du corps
à la jeunesse ardente
aux heures indécises
quand le jour assombri
ne sait pas encore
qu’il est devenu nuit

je ne crois pas aux danses infidèles
à la sagesse miracle 
derrière un paravent de lâcheté
aux souvenirs sépia
des émotions volées

je crois à l’intégrité de l’âme
reçue comme un don
mûrie par l’effort persistant
peuplée d’instincts
et de sensations

je ne crois pas au destin imposé
par la volonté imparable
d’une raison impératrice
tout est construit
par l’imagination

je crois à la force invincible
du cœur meurtri
à la parole de l’ami
perfusion de vie
au soutien des vents invisibles 
qui te maintiennent debout

je crois à un avenir
construit sans promesses
je crois en toi
malgré mes faiblesses

Texte: Luc Fayard
voir une mise en scène dans Poésie de l'art
et une autre dans @lucfayard.poete

passage

passage entre deux mondes
vers la lumière et l’inconnu
loin des souvenirs lourds ou bleus
des colères et des joies
chemin à déchiffrer soi-même
sans ornières ni frontières
surtout ne pas se retourner
comme la femme de Loth
jetant un fatal regard à Sodome
et pour connaître le sens de sa vie future
il faudra avancer sans regarder
les couleurs si fortes de la vie passée

alphabet

vingt cinq cases
l’alphabet coloré
d’un peuple joyeux
qui goûte la paix
après les souffrances
les signes dansent de joie
et se répondent
d’un coin à un autre
on a envie de jouer
avec eux pour créer
de nouveaux mots
qui diront l’allégresse
et chanteront l’avenir

ponton

le ponton est une promesse
de départ d’aventure
saut vers l’ailleurs
rupture avec le passé
que de têtes tournées
vers les couchers de soleil
de serments échangés
au clair de lune
d’enfants rieurs jouant
sur les vieilles planches
toute une vie s’y est déroulée
tout un futur s’y invite

routes violettes

un jour les routes seront violettes
les prés roses et rouges
le soleil bleu
jouera sur la lumière et les ombres
on dansera sur les places
dans les villages éclatants
le sourire éclairera
la figure des gens
et les enfants riront
de ces couleurs nouvelles 
accolées au pays

tambour

mon cœur n’est qu’un tambour à battre la chamade
les chemins d’ornières s’y nichent à l’affût
j’ai perdu le désir des franches cavalcades
mon âme est traversée d'un brouhaha diffus

le rêve est panache fumée grise qui part
l’amour des mains vaincues dans leur quête du vent
le bonheur un îlot milieu de nulle part
le rire un souvenir de glace impertinent

libérée la montagne est une pirouette
les aigles justiciers dessinent un grand V
sous le soleil vitré miroir aux alouettes
je ne veux plus marcher sans savoir où je vais

comment abandonner l'humeur partie en vrille
l’inconscient devenu mise en abyme et feu
je veux du beau du vrai je veux des yeux qui brillent
ne plus être un vain chiot qui court après sa queue

peut-être un jour prochain finiront les méandres
du labyrinthe impasse et des esprits épais
du désordre naîtra un nouveau monde tendre
où l’on pourra enfin se reposer en paix

nous nous endormirons à l’heure où tout est calme
où le soir nous berce d'un souffle calfeutré
à nos pieds les gros chats joueront des amalgames
de laines arrachées d’araignées apeurées

les autres animaux se cacheront dans l'ombre
des chants de halage surgiront des remparts
l'océan apaisé hissera sa pénombre
et les bateaux joyeux leurs voiles du départ
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier