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sans frontière

nulle ligne assurée 
entre terre et eau
entre bas et haut
dans le palude
pourtant
à chacun sa substance
sa texture sa couleur 
qui se relaient 
dans le passage invisible 
du fluide au solide
dans la prégnance humide 
d’un paysage à part
ici vibrent les sens 
en large palette
du musqué au salé
du sec au mouillé
du silence au bruissement
du gris noir au gris blanc
le nez devant le pied 
l’odeur nous guide
on la hume 
perdu dans la nasse
d'un monde sans barrières
seule la pluie pourrait
réunir les matières
dans la même brume
soyeuse et mystérieuse
ainsi va la vie 
brouillard tenace
sans frontière 
entre jour et nuit

Texte : Luc Fayard, inspiré de
Palude, de Marie Deloume

triptyque

naissance vie mort
amour séparation tristesse
rien n’est typique
tout est triptyque
entre noir et blanc
toutes les nuances 
de la vie de la mort
la vie long fil d’or
sans commencement ni fin
la mort partout présente
sans cesse repoussée
la vie qui éclaire la mort
frontière entre l’avant et l’après

yin yang

le yin dit au yang
qui es-tu d’autre que moi
être sans forme
de l’impermanence
qu’est la fleur sans le soleil
l’homme sans l’amour
il n’y a pas de réalité
rien que le parcours
sinueux et déchiré
du jour et de la nuit
la vérité n’est pas un trait

Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier