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halo qui luit

peu à peu la nuit se pare de noir et brume
s’emmitouflant dans son manteau d'ouate infernale
aux teintes bleuies de zinc rocher d'araignée
l'horizon s'enterre dans un brouillard sale
qui abrite un écheveau d'intimités
reliant le ciel qui pleure à la terre qui fume

désemparée par ce règne nu
où les couleurs de la vie se diluent
mon âme gémit désorientée
pleurant les mots refoulés
les émotions perdues
les sourires reclus
les sentiers lumineux qui se sont éteints
les paysages qu'elle n'aura jamais peints

mais elle fait plus que pleurer la serpillière
elle se tord de douleur la sorcière
elle s'arrache des tonnes de vies ratées
les murs de la nuit noire se recréent

alors dans le froid sombre qui hurle
où tout se tait
où rien ne plait
furtif un mouvement haut esquisse une virgule

ridicule
derrière son halo bleuté
la lune naïve tente une épopée
incertaine trouée de grisaille uniforme
ironique le cercle mal dessiné
s'élève péniblement sur des hommes
pour que mon âme s'y accroche
sans la moindre anicroche

je discerne enfin là-bas une lueur moirée
cible vacillante qui ne veut pas mourir
étendard fragile d'une révolte sans les soupirr
que je pourrai enfin brandir pour espérer

le halo qui luit a mis le holà à ma longue nuit

rien à dire

rien à dire 
le ciel est sale 
les regards fuient 
le bruit partout 
un jour d’hiver 
sans pluie 
sans pli 
sempiternel 
marcher 
respirer 
je la croise 
un sourire 
non 
tant pis 
m'en fous 
j’existe encore
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier