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paysage giflant

je ne savais rien de ce paysage giflant
était-il beau ou laid
pourtant 
au premier coup d'œil 
je stoppais ma marche 
subjugué
les odeurs l'éclairage les froufrous
tout submergeait mes sens en éveil

ensorcelé par ce lieu 
j’y reviendrai souvent
mes promenades avaient un but 
désormais

bien plus tard 
j'apprendrai à le connaître
à reconnaître 
chaque détail
l'inclinaison des frondaisons
sensible aux saisons
les couleurs insolentes 
des lumières tamisées
les courbes fruitées 
des petites sentes
et plus je le connaitrai
plus je conforterai 
mon besoin de lui

mais il ne changera pas 
son impact sur moi
pas plus que je ne corrigerai 
mon regard sur lui
dès le début
il fit partie de moi

fulgurance de l’esthétique

dialogue sur la beauté

Pourquoi demanda l’homme en regardant le ciel
Un jour qu’il avait peur des éclairs de feu
Sans réponse il créa Dieu
Et Dieu se vengea d’avoir été dérangé
Il donna à l’homme la haine et l’intolérance
Et c’est ainsi que les jours de fureur reviennent
Où les hommes s’entretuent au nom de Dieu
Dans le sang du sang
Pour les siècles des siècles
Mais Dieu donna aussi à l’homme le goût de la beauté
Si futile dans un monde de survie
Si utile pour des débats infinis

Mais pourquoi Dieu a-t-il fait cela

Le monde doit être bon ou mauvais
Car il lui faut des règles pour s’organiser
Mais il n’a pas besoin d’être beau ni laid

A quoi peut servir la beauté

Les anciens y voyaient une marque de divinité
Tout éphèbe était fils d’Apollon dieu des Grecs et des Romains
Mais pourtant
Beauté en deçà des Pyrénées laideur au-delà
Beauté éphémère beauté éternelle
Pour Hegel elle n’existe même pas à l’état naturel
Elle est création de l’homme
Vision fugace dans un œil désoeuvré
La beauté ne règle rien ne résout rien

Mais que serais-je sans elle

Pour moi elle fume elle bouillonne elle explose
C’est un volcan une irruption
La beauté c’est mon amphétamine
Mon graal ma quête ma luxure
Je lui cours après depuis ma naissance et même avant j’en suis sûr
Quand je n’étais encore ni homme ni femme
Dans le ventre fécond de ma mère

L’ai-je jamais rejoint
Ai-je jamais fusionné avec elle

Mais non
La beauté n’est qu'un désir
Elle est toujours là à portée de cœur
Elle court plus vite que moi en minaudant chafouine
Mais c’est ça que je veux
Telle sera mon épitaphe sur ma tombe ni belle ni laide

Il passa sa vie à vouloir la beauté
Est-elle auprès de lui maintenant

Nul autre que moi ne répondra
Et seuls ceux que j'aimais pourront m'interroger
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier