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chaise rouge

dos à la mer
où rien ne bouge
juste une ride
la chaise rouge
blanche et altière
reste impavide

au loin les monts
vaporisés
de brume moite
se retransmettent
en un frisson
leur silhouette
au trait chinois

quel est le fou
pour ignorer
qu'ainsi s'asseoir
la mer au dos
quand vient le soir
c'est négliger
la beauté fière
d’un court instant
d’éternité
et de repos

Texte inspiré par une photo de Luc Fayard, prise à Lefokastros, Pelion, Grèce

arrête le temps

arrête le temps
assieds-toi sur une chaise face au soleil
pose les mains sur les genoux
tranquille
lève le menton pour dérider le cou
déjà t'as l'air moins vieux ainsi
t'es drôle la tête en l'air
tu ressembles à un pingouin
qui chercherait les bruits de l'univers
ferme les yeux
laisse la lumière te chauffer la peau du visage
suis la fièvre qui court et descend vers les épaules et les mains
tout doucement progressivement
il faut absolument qu'elle arrive jusqu'au pied
cette chaleur du ciel
et qu'elle penètre la terre
à travers toi
alors seulement
tu seras lié au monde
tu seras peut-être yin et yang
mais pas encore
respire doucement
sans faire de bruit
par le ventre par le centre
soyons précis gonfle le ventre quand tu inspires
et creuse-le quand tu expires
voici le souffle chinois de l'énergie
et du taichi
qui te baigne et te prends avec lui
filtre les sons
ne laisse entrer que ceux qui te plaisent
l'appel de l'oiseau
le vent qui bruisse
et d'ailleurs
peu à peu
tu n'entends plus les sons
tu ne perçois que les vibrations
et voilà
c'est tout
tu as rajeuni de quelques minutes
pendant tout ce temps où tu as oublié le temps
c'est même mieux que cela
en fait le temps t'a contemplé
et il s'est arrêté
par respect pour l'homme qui cherche
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier