la pierre et le sang
le chêne et la cendre
le pin et la croix
l’eau qui sourd
en chuintant
le ciel repeint
comme un décor
la colline traître
derrière sa rondeur
la montagne
aux pics de brume
et sur les chemins
qui tournent toujours
les cailloux blêmes
durs et tranchants
pour vous rappeller
qu’il faut avancer
quand même
Hommage à la Provence
Texte de Luc Fayard inspiré par les tableaux Postcards from Provence, de Julian Merrow-Smith, à voir dans Galerie Amavero
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sud
rempart de la moustiquaire vitres ouvrant le cœur soudain le chant des cigales s’éteint pleine lune sa lumière efface les étoiles attente mystère absence creusée par la disparition progressive des gutturalités enfantines répétition silence la maison se referme sur elle accordéon du poumon balancelle des sentiments dehors le chaudron empêche de respirer dehors on vit toujours on avance forçats fouettés au sang on rêve du voilier si loin du temps et de la terre là-bas sur les infinis où le regard se perd retour réalité ici bloqué par les gris marrons verts propices à la méditation chênes verts et chênes blancs violemment entrelacés terrasse soleil terrasse frondaison et l’eau qui chuinte berceuse enrayée enfance murmures les murets du passé rappellent les vieux tabliers folie animale les geckos dormeurs sursautent d’un bond de crise cardiaque terre carapace rouge et dure où les doigts saignent secret transmission l'âme chante quand même
Texte de Luc Fayard en hommage à Tristan Tzara et Jean Arp, Vingt-cinq poèmes, dix gravures sur bois, Collection Dada Zürich; voir la mise en scène illustrée par quatre oeuvres de Sophie Taeuber Arp dans Galerie Amavero
Mots-clés :
âme,
dada,
enfance,
Luc Fayard,
maison,
nature,
nouveau-poeme,
provence,
Sophie Taeuber Arp,
souvenir,
sud
chênes verts
chênes verts dénoués de rustres restanques
soleil filtré créant un relief fractionné
terre ocre et âcre aux cailloux de rochers
grattée çà et là par quelques sangliers tenaces
les champignons se montrent insolents
les truffes se cachent évidemment
ici on les entend légers
des oiseaux sont heureux ils sont chez eux
l'air possède une densité spéciale
cristalline comme un sourire irréfléchi
ténébreuse comme la texture des sens inspirés
il faudra que tout reste ainsi
l'homme ne va rien changer à cette riante gravité
juste y ajouter le souffle de son passé
pour qu'il se marie à ce présent mature
juste un instrument de plus accordé
à la symphonie ambiguë de la nature
soleil filtré créant un relief fractionné
terre ocre et âcre aux cailloux de rochers
grattée çà et là par quelques sangliers tenaces
les champignons se montrent insolents
les truffes se cachent évidemment
ici on les entend légers
des oiseaux sont heureux ils sont chez eux
l'air possède une densité spéciale
cristalline comme un sourire irréfléchi
ténébreuse comme la texture des sens inspirés
il faudra que tout reste ainsi
l'homme ne va rien changer à cette riante gravité
juste y ajouter le souffle de son passé
pour qu'il se marie à ce présent mature
juste un instrument de plus accordé
à la symphonie ambiguë de la nature
jaune et rouille
nappes de vignes
aux multiples teintes
tirées d'une palette
aux multiples teintes
tirées d'une palette
jaune et rouille
pénétrant les sens à vif
treilles dignes
gémissantes
ciel bleu et rose
aux incroyables diagonales
ouatées le matin
cristallines ensuite
ensorcelées le soir
taches de sang
des cailloux rouges
incrustés toute l’année
mais se détachant mieux
d'un paysage écorché
l’automne en provence
ce n’est pas l’automne qui danse
c’est une saison unique au monde
pénétrant les sens à vif
treilles dignes
gémissantes
du poids du temps
dépouillées de leurs apprêts
les voici comme elles sont
fatalement désossées
maigres et nues
cernées des compagnons
chênes verts et blancs antiques
tordus par un sorcier sadique
dépouillées de leurs apprêts
les voici comme elles sont
fatalement désossées
maigres et nues
cernées des compagnons
chênes verts et blancs antiques
tordus par un sorcier sadique
ciel bleu et rose
aux incroyables diagonales
ouatées le matin
cristallines ensuite
ensorcelées le soir
taches de sang
des cailloux rouges
incrustés toute l’année
mais se détachant mieux
d'un paysage écorché
l’automne en provence
ce n’est pas l’automne qui danse
c’est une saison unique au monde
aux odeurs et couleurs invisibles
un jardin mystérieux
un jardin mystérieux
calme impénétrable
et mythique
et mythique
Mots-clés :
automne,
chêne,
ciel,
elle joue la nuit,
Luc Fayard,
paysage,
pierre,
provence,
rocher,
vigne
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Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier