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atomes d'astres

regarder vers le ciel
une nuit de beau temps
et dans la lumière scintillante des astres
ne voir que la vérité
figurant objets
personnages
allégories
rien d’autre
pas de religion
ni de morale
du bien et du mal
rien que le passé lointain
brillant encore
qui te dit non
tu ne viens pas
de nulle part
dans ton corps vivent
des atomes d'astres
des bouts d’étoiles mortes
ne les laisse pas mourir
une deuxième fois
comme nous là-haut
bêtement vieillies
par le temps
ainsi quand tu partiras
un souffle d’éternité
pourra s’échapper de toi
et montant vers nous
il nous rajeunira

Texte de Luc Fayard
inspiré de :
Astre, de Clara Daguin (Église Saint-Eustache de Paris, janvier 2024)

dialogue sur la beauté

Pourquoi demanda l’homme en regardant le ciel
Un jour qu’il avait peur des éclairs de feu
Sans réponse il créa Dieu
Et Dieu se vengea d’avoir été dérangé
Il donna à l’homme la haine et l’intolérance
Et c’est ainsi que les jours de fureur reviennent
Où les hommes s’entretuent au nom de Dieu
Dans le sang du sang
Pour les siècles des siècles
Mais Dieu donna aussi à l’homme le goût de la beauté
Si futile dans un monde de survie
Si utile pour des débats infinis

Mais pourquoi Dieu a-t-il fait cela

Le monde doit être bon ou mauvais
Car il lui faut des règles pour s’organiser
Mais il n’a pas besoin d’être beau ni laid

A quoi peut servir la beauté

Les anciens y voyaient une marque de divinité
Tout éphèbe était fils d’Apollon dieu des Grecs et des Romains
Mais pourtant
Beauté en deçà des Pyrénées laideur au-delà
Beauté éphémère beauté éternelle
Pour Hegel elle n’existe même pas à l’état naturel
Elle est création de l’homme
Vision fugace dans un œil désoeuvré
La beauté ne règle rien ne résout rien

Mais que serais-je sans elle

Pour moi elle fume elle bouillonne elle explose
C’est un volcan une irruption
La beauté c’est mon amphétamine
Mon graal ma quête ma luxure
Je lui cours après depuis ma naissance et même avant j’en suis sûr
Quand je n’étais encore ni homme ni femme
Dans le ventre fécond de ma mère

L’ai-je jamais rejoint
Ai-je jamais fusionné avec elle

Mais non
La beauté n’est qu'un désir
Elle est toujours là à portée de cœur
Elle court plus vite que moi en minaudant chafouine
Mais c’est ça que je veux
Telle sera mon épitaphe sur ma tombe ni belle ni laide

Il passa sa vie à vouloir la beauté
Est-elle auprès de lui maintenant

Nul autre que moi ne répondra
Et seuls ceux que j'aimais pourront m'interroger
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier