je marcherai longtemps
pour te rejoindre là-bas
mes pieds seront légers
sur le chemin de la rencontre
je resterai longtemps
près de toi endormie
et puis je repartirai
rempli d’une force nouvelle
je dirai au vent du désert
prends soin de mon aimée
un jour je viendrai comme un roi
auprès d’elle seul et fier
fouler une dernière fois
le sable et la pierre
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touareg
Mots-clés :
amour,
berbère,
désert,
fidélité,
Luc Fayard,
nomade,
nouveau-poeme,
poésie-art,
recueillement,
tombe,
touareg
l’amour la mort
Un jour, elle apparut sur la terrasse d’en face, s’installa dans le fauteuil, prit son livre et ne le quitta plus des yeux jusqu’au soir. Plongé dans ses propres tourments, il n’avait pas détecté sa présence jusqu’alors. Au bout de quelques jours, il avait repéré la routine : elle se montrait dans l’après-midi, glissant comme un fantôme dans la chaleur épaisse, trouvait le même coin d’ombre et n’en bougeait plus, la tête légèrement penchée sur le côté, vers les pages. Il ne pouvait distinguer les traits de son visage à contrejour, auréolé par la lumière blanche du soleil. Il l’imaginait jeune et belle, triste, cherchant à se consoler dans ses lectures, ou bien à oublier. Son amant l’avait quittée, c’est sûr et la vie ne possédait plus de sens pour elle. Lui-même vivait un désespoir abyssal. Elle était toujours seule, personne ne venait la voir, à part une vieille servante qui s’occupait d’elle. Solitaire lui aussi et n’ayant finalement rien d’autre à faire, il la fixait des yeux chaque jour un peu plus mais jamais elle ne fit le moindre geste signifiant qu’elle avait remarqué son manège. Alors il l’aima encore plus fort. Un soir où, à son habitude, la servante vint la chercher à la tombée de la nuit, il décida de déclarer sa flamme dès le lendemain. Cette idée le tortura et l’asphyxia toute la nuit. Mais, le lendemain, elle n’apparut pas. Il comprit alors qu’elle était morte et se mit à respirer de plus en plus mal. Il mourut dans la journée. Par hasard, ils furent enterrés tous les deux cote à cote, au fond du cimetière, contre le vieux mur en pierre rongé par les plantes. En quelques mois, le lierre recouvrit les deux tombes d’un même manteau, pour les réunir à jamais.
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