Un brin de soleil
Dans les cheveux du matin
C'est ton âme qui murmure
Quand tu vogues dans les rêves
De la grande vague du monde
Texte d’Emmanuelle de Dardel https://plumebis.ch/blog-de-poesie, inspirée par la photo Jeune fille au bain d’Aline Kurth
Voir la mise en scène dans Galerie Amavero (lien dans profil instagram @lucfayard.poete) https://galerie.amavero.fr/p/un-brin.html
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Un brin
Mots-clés :
Aline Kurth,
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vague
brume
je suis le voile du marin
enrobant le navire
pour lui dérober la vie
je suis l’humide gris
perlant de gouttes
sur le pont salé
porteuse de poisse
je suis la fatalité
faiseuse d’angoisse
à qui on finit
par s’habituer
quand je suis là
sans m’être annoncée
anxieux le marin
ne voit plus rien
silencieux aux aguets
l’oreille tendue
il écoute ausculte
car il le sait
je ne pardonne rien
ni l’invisible rocher
ni la boussole affolée
sur la cote floutée
le phare sans veilleur
peut se moquer de moi
mais que m’importe
où son regard porte
tenace obstinée
d’une infinie patience
je tisse ma toile
d’ombre et de destin
posément je déploie
mon filet de mailles
à l’invisible ouate
enserrant ses proies
pour un temps incertain
au nom de l’indistinct
moi juge de la loi altière
j'abolirai la frontière
enrobant le navire
pour lui dérober la vie
je suis l’humide gris
perlant de gouttes
sur le pont salé
porteuse de poisse
je suis la fatalité
faiseuse d’angoisse
à qui on finit
par s’habituer
quand je suis là
sans m’être annoncée
anxieux le marin
ne voit plus rien
silencieux aux aguets
l’oreille tendue
il écoute ausculte
car il le sait
je ne pardonne rien
ni l’invisible rocher
ni la boussole affolée
sur la cote floutée
le phare sans veilleur
peut se moquer de moi
mais que m’importe
où son regard porte
tenace obstinée
d’une infinie patience
je tisse ma toile
d’ombre et de destin
posément je déploie
mon filet de mailles
à l’invisible ouate
enserrant ses proies
pour un temps incertain
au nom de l’indistinct
moi juge de la loi altière
j'abolirai la frontière
entre laideur et beauté
pour emmêler
sans remords
le jour et la terre
la nuit et la mer
la vie et la mort
Texte de Luc Fayard, inspiré par une photo de Bérangère Costa,
pour emmêler
sans remords
le jour et la terre
la nuit et la mer
la vie et la mort
Texte de Luc Fayard, inspiré par une photo de Bérangère Costa,
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vieille hunzukut
elle compte plus de rides sur sa peau cuivrée
que d’années dans son corps voûté
toujours elle baisse les yeux et fronce le nez
sans sourire et sans le faire exprès
le soleil distribue la lumière et l’ombre
sur un visage auréolé
ses fins cheveux gris et ambre
amplifient la force de sa stature
pour elle le temps qui passe et qu’il fait
n’a pas notre valeur hypertrophiée
elle l’a définitivement apprivoisé
derrière ses yeux plissés
que d’années dans son corps voûté
toujours elle baisse les yeux et fronce le nez
sans sourire et sans le faire exprès
le soleil distribue la lumière et l’ombre
sur un visage auréolé
ses fins cheveux gris et ambre
amplifient la force de sa stature
pour elle le temps qui passe et qu’il fait
n’a pas notre valeur hypertrophiée
elle l’a définitivement apprivoisé
derrière ses yeux plissés
voir dans Poésie de l'Art une mise en scène avec illustration IA
le jeune berger
Ces drôles de gens pressés
Je les entendais depuis longtemps
Ils se sont arrêtés dans un bruit de ferraille
Avec leur vieille bagnole pourrie
C’est malin tout le troupeau a fui
Pourquoi me regardent-ils comme ça ?
Étrangers, salut !
Voici ma terre ses pierres dures et noires
Voici le fleuve Indus toujours pressé
Qui court après les nuages
Voici les montagnes immenses de mon pays
Vous pouvez lever la tête
Elles seront toujours plus hautes que vous (rire)
Ici, le sol est gris comme la vie
Le ciel bleu comme les rêves
Les bêtes sont loin maintenant
Il faut que j’aille les chercher
J’ai faim j’ai froid
Pour une fois j’aimerai rentrer avant la nuit
Les étrangers sont remontés dans leur voiture bruyante
Ils agitaient leurs mains comme pour chasser les mouches
Ils me souriaient en partant
Comme si on se connaissait !
Maman, que fais-tu en ce moment au village?
Aujourd’hui, j’aurai préféré rester là-bas
Jouer avec les cousins
Prendre la petite sœur dans mes bras
Écouter les histoires du grand-père
Au lieu d’être ici
Seul
A nouveau
Je les entendais depuis longtemps
Ils se sont arrêtés dans un bruit de ferraille
Avec leur vieille bagnole pourrie
C’est malin tout le troupeau a fui
Pourquoi me regardent-ils comme ça ?
Étrangers, salut !
Voici ma terre ses pierres dures et noires
Voici le fleuve Indus toujours pressé
Qui court après les nuages
Voici les montagnes immenses de mon pays
Vous pouvez lever la tête
Elles seront toujours plus hautes que vous (rire)
Ici, le sol est gris comme la vie
Le ciel bleu comme les rêves
Les bêtes sont loin maintenant
Il faut que j’aille les chercher
J’ai faim j’ai froid
Pour une fois j’aimerai rentrer avant la nuit
Les étrangers sont remontés dans leur voiture bruyante
Ils agitaient leurs mains comme pour chasser les mouches
Ils me souriaient en partant
Comme si on se connaissait !
Maman, que fais-tu en ce moment au village?
Aujourd’hui, j’aurai préféré rester là-bas
Jouer avec les cousins
Prendre la petite sœur dans mes bras
Écouter les histoires du grand-père
Au lieu d’être ici
Seul
A nouveau
princesse
c’est drôle elle croit sans doute
qu’elle peut cacher sa beauté
derrière la main
alors que tout en elle flamboie
elle est la grâce effarouchée
ce n’est pas le hasard
qui crée son éclat
les cheveux noirs
se rassemblent savamment
les étoffes explosent
les bracelets s’imposent
qui connaîtra jamais
l’infinité de son sourire
qu’elle peut cacher sa beauté
derrière la main
alors que tout en elle flamboie
elle est la grâce effarouchée
ce n’est pas le hasard
qui crée son éclat
les cheveux noirs
se rassemblent savamment
les étoffes explosent
les bracelets s’imposent
qui connaîtra jamais
l’infinité de son sourire
la façon sensuelle qu’elle a
de déployer son corps grand et droit
son port de princesse du Thar
la fait régner sans partage
sur le désert indien
seul un homme sensible et juste
pourra apprécier un tel don du ciel
bénie soit-elle
de déployer son corps grand et droit
son port de princesse du Thar
la fait régner sans partage
sur le désert indien
seul un homme sensible et juste
pourra apprécier un tel don du ciel
bénie soit-elle
afghane
muette et souriante
ses yeux me parlèrent
ils me dirent
n’aies pas peur tu peux me regarder
et elle souleva légèrement son voile
la main ouverte comme une offrande
je suis la femme et l’argent
je suis la richesse et la pauvreté
je suis l'amour et son objet
je suis l’extérieur et le fond de toute chose
aux portes du désert de thar
je suis la jeune mariée
qu’on dit soumise et qui sait son pouvoir
je ne parle pas
mais tous les désirs du monde sont en moi
mon mari est d’accord
tu peux me mettre sur ta photo
mais pas lui
il est fier de me montrer mais c'est un homme
un descendant de guerriers
personne ne peut lui voler son image
il ne se rend pas compte
j’ai plusieurs kilos sur le dos
c’est lourd
admire je te prie
tous ces bijoux m’appartiennent
ses yeux me parlèrent
ils me dirent
n’aies pas peur tu peux me regarder
et elle souleva légèrement son voile
la main ouverte comme une offrande
je suis la femme et l’argent
je suis la richesse et la pauvreté
je suis l'amour et son objet
je suis l’extérieur et le fond de toute chose
aux portes du désert de thar
je suis la jeune mariée
qu’on dit soumise et qui sait son pouvoir
je ne parle pas
mais tous les désirs du monde sont en moi
mon mari est d’accord
tu peux me mettre sur ta photo
mais pas lui
il est fier de me montrer mais c'est un homme
un descendant de guerriers
personne ne peut lui voler son image
il ne se rend pas compte
j’ai plusieurs kilos sur le dos
c’est lourd
admire je te prie
tous ces bijoux m’appartiennent
et les broderies
c’est moi qui les ai créées
toute notre fortune la voici
c’est moi qui la porte
chez nous les maisons ne ferment pas à clé
il ne faut rien y laisser quand on sort
alors on emmène tout sur soi
je suis le coffre-fort et la beauté
et elle me supplia
s''il te plaît oublie les bijoux un instant
plonge au fond de mes yeux
tu y verras des choses que je ne dirai jamais
regarde bien
puis elle s'en alla
à quelques pas derrière son homme
c’est moi qui les ai créées
toute notre fortune la voici
c’est moi qui la porte
chez nous les maisons ne ferment pas à clé
il ne faut rien y laisser quand on sort
alors on emmène tout sur soi
je suis le coffre-fort et la beauté
et elle me supplia
s''il te plaît oublie les bijoux un instant
plonge au fond de mes yeux
tu y verras des choses que je ne dirai jamais
regarde bien
puis elle s'en alla
à quelques pas derrière son homme
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