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azur et or

la vie dehors
chemins obscurs
azur et or
je n’en ai cure

d’abord se taire
sentir en moi
ce qui se terre
à tout émoi

et puis rêver
d’encore écrire
l’âme bravée
par le sourire

l’exaltation
du cœur dédié
aux vibrations
du monde entier

goûter la paix
le soir venu
dans le drapé
des sens à nu

et oublier
les anciens jours
pour tout rayer
hormis l’amour

Texte de Luc Fayard,.
Voir la mise en scène, illustrée par 14 œuvres d'artistes contemporains, dans Galerie Amavero

poisson samouraï

il était une fois
un poisson samouraï
guerrier endiablé
vif et justicier
un jour il vit
une dame poisson si jolie
qu’il en rendit les armes
de leur union
naquit une floppée
de petits poissons pacifistes
et la mer ne connut
plus jamais la guerre

alphabet

vingt cinq cases
l’alphabet coloré
d’un peuple joyeux
qui goûte la paix
après les souffrances
les signes dansent de joie
et se répondent
d’un coin à un autre
on a envie de jouer
avec eux pour créer
de nouveaux mots
qui diront l’allégresse
et chanteront l’avenir

météo marine

gros grain noir à l’horizon
inquiétude à bord
nouvelles données météo
perplexité
le marin cherche sa voie
moi aussi

mer hachée
voilier secoué
combien de temps sans respirer
le marin veut souffler
moi aussi

grand soleil et bon vent
le voilier trace son sillage
la mature siffle
les dauphins jouent
le marin sourit
moi aussi

et cette aube toujours
en majesté
mon âme en paix

tambour

mon cœur n’est qu’un tambour à battre la chamade
les chemins d’ornières s’y nichent à l’affût
j’ai perdu le désir des franches cavalcades
mon âme est traversée d'un brouhaha diffus

le rêve est panache fumée grise qui part
l’amour des mains vaincues dans leur quête du vent
le bonheur un îlot milieu de nulle part
le rire un souvenir de glace impertinent

libérée la montagne est une pirouette
les aigles justiciers dessinent un grand V
sous le soleil vitré miroir aux alouettes
je ne veux plus marcher sans savoir où je vais

comment abandonner l'humeur partie en vrille
l’inconscient devenu mise en abyme et feu
je veux du beau du vrai je veux des yeux qui brillent
ne plus être un vain chiot qui court après sa queue

peut-être un jour prochain finiront les méandres
du labyrinthe impasse et des esprits épais
du désordre naîtra un nouveau monde tendre
où l’on pourra enfin se reposer en paix

nous nous endormirons à l’heure où tout est calme
où le soir nous berce d'un souffle calfeutré
à nos pieds les gros chats joueront des amalgames
de laines arrachées d’araignées apeurées

les autres animaux se cacheront dans l'ombre
des chants de halage surgiront des remparts
l'océan apaisé hissera sa pénombre
et les bateaux joyeux leurs voiles du départ

moine bouddha

moi le moine je suis bouddha
à côté du bouddha
j'ai son sourire
le même sens de la vacuité
de l’être et des objets
une perception réservée aux initiés
alors quel est le plus bouddha des deux

jour après jour le vide se fait en moi
je m'approche de la vraie nature du monde
mon ego perd sa forme
j'ai déjà renoncé à tout 
je respire l’impermanence des choses
tout viendra à moi
même vos regards votre brouhaha
je les accepte 
ils s'intègrent à l’harmonie naturelle

ne cherchez pas 
il n'y a rien à trouver
laissez simplement la paix venir en vous
et vous sourirez
comme moi
Conseil: une fois sur les poèmes, passez d'un texte à l'autre avec les flèches du clavier